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TABLE DES MATIERES

Les articles sont classés chronologiquement de bas en haut. Le dernier est en début de page !

21- Chant de la Création

20- Ronger son os

19- Comme une taupe

18- Les pierres crieront…

17- Tu vas faire de Lui une priorité

16- Il va où ce train, concrètement

15- Il va où ce train ? Un peu de théorie

14- On a paumé le Royaume

13- Et Dieu a vu que c’était beau

12- Le retour du Christ

11- « Toi, sois toi » (2)

10- « Toi, sois toi »

9- Des doutes…..et des doutes

8- Connaître 2 et connaître 3 !?

7- Je T’aime (2)

6- Je T’aime

5- Dieu suffit ? ou « deux » suffit ?!

4- Le Royaume et les trois dimensions

3- Le Royaume de Dieu s’est approché – convertissez-vous et croyez à l’Evangile

2- « Tolérance » quand tu nous tiens…..

1- Pas promis – promis

OBJECTIF DE L’EGLISE : TRANSGRESSER!

Notre Père, tu me montres, toujours davantage, quel est Ton Objectif pour notre vie : de faire vivre Jésus-Christ en nous.

Oh, ce n’est pas nouveau! Toutes les Ecritures vont dans ce sens, poussent vers cette Nouveauté de Vie, qui ne vient pas de nous et de nos efforts, mais uniquement de Toi.
Comme par un joyeux détour qui est, au fond, le seul chemin.

Ce n’est pas nouveau… mais il me fallait et me faut encore tellement de temps pour l’intégrer, pour vraiment le voir, le reconnaître – et pour en vivre!

Pourquoi ?
Je crois que parce que c’est une transgression. Une immense transgression du « beau » rôle qui m’a été imposé, par les critères du monde :
Sois comme tu dois être. Corresponds aux attentes… non pas celles de Dieu, bien sûr, mais aux nôtres. Corresponds à ce que tu es CENSÉ être, faire, donner, dire. Fais de ça ton ultime priorité… et tu « vivras », c’est-à-dire, tu gagneras notre approbation, notre estime, notre regard qui t’accepte. Non pas pour qui tu es, bien sûr, mais pour qui nous décrétons que tu sois.

Et Toi, mon Dieu, Tu as renversé tout ça, quand Tu m’as dit : »Tu vas faire de Lui, de Jésus, une Priorité, mais de l’Homme – PAS ce qu’Il va donner ou faire. »

Pas une priorité, ce que quelqu’un va donner ou faire?! Ça, déjà, renverse tous les critères du monde, ça renverse la toute-puissance du rendement : du rendement matériel, physique, psychique et … spirituel!

Juste vouloir quelqu’un pour lui-même, pour qui il est en réalité… ce n’est pas évident.

Puis, c’est le comble : Vouloir JÉSUS pour Lui-même, pour qui Il est en réalité?! Faire de Lui notre Priorité absolue, Lui, qu’on ne peut pas saisir ni contrôler, qui nous dépasse et nous met constamment en question en n’étant PAS NOUS?! Pas un produit de notre foi ou de notre croyance, pas un prolongement de nous, pas une idée de nous, pas un objet de notre regard tout-puissant – mais Lui qui réclame être la seule Réalité absolue, et qui réclame nos vies pour y mettre sa seule vraie Vie?!

Pour le monde, c’est inadmissible.
Pour l’église… aussi?!

Pardon Seigneur, car je me suis prosternée devant les « il faut », que le monde m’impose, le rôle qu’il met sur moi. J’ai pris cette charge, ce joug sur moi. Même si, au fond, je le déteste. Ça doit être parce que je suis un peu – ou beaucoup – ou même totalement pré-programmée pour ça. Et que, quand je résiste et même refuse, je …TRANSGRESSE.

Et ça fait mal, de transgresser…

Car à ce moment-là, on renverse l’ordre des choses tel que le monde le conçoit.
Mais, au fond, ce qui se passe en réalité, c’est qu’on renverse … un monde RENVERSÉ! On transgresse au nom de Dieu!

Car Dieu nous a créés pour être et vivre à Son image. Et quand l’homme, l’humain rate cet Objectif suprême, quelque part au début de son histoire avec Dieu, ou mieux, de l’histoire de Dieu avec lui, Dieu, dans un tour magistral, remet l’ordre de Sa Création en devenant Lui-même l’humain-à-Son-Image.
L’humain Jésus, le Christ, désigné en Dieu et par Dieu pour renverser le désordre cosmique et rétablir toute chose.

Et désormais l’Objectif de Dieu, à savoir la Vraie Vie, se réalise : là où cet Humain Jésus-Christ, cet Humain enfin réellement à l’image de Dieu, cet Humain mort et ressuscité, cet Humain faisant enfin de Dieu sa Priorité, cet Humain enfin NOUVEAU vit en nous, prend la place, prend toujours plus de place. Là où ce Jésus est en nous, vit en nous, voit en nous, dit en nous, agit en nous.
Et aussi : discerne en nous, décide en nous, prend position en nous, combat en nous, et vainc en nous.

Il n’y a pas d’autre objectif.

Mais moi, nous, on a tellement de peine. On FUIT. On ne veut pas de ce Quelqu’un d’Autre qui vitven nous et surtout, qui décide en nous. On veut décider notre chemin, le voir, le contrôler nous-mêmes. On ne veut pas dépendre de cet Humain Nouveau en nous, on ne veut pas écouter Son Esprit, on préfère écouter notre « coeur » à nous, notre « intelligence », nos « émotions », notre « spiritualité » à nous. Et on appelle ça « être autonome », « s’assumer », ou, pire encore, « devenir adultes », ou, le pire, car le pire mensonge : « notre liberté ».

Tandis que, en réalité, on se prosterne devant le monde et ses critères.

Je risque de faire ça, constamment.
Nous risquons de faire ça, constamment.
L’église risque de faire ça, constamment.

Ainsi nous mettons l’accent sur une « éthique chrétienne », des « valeurs chrétiennes » (qui sont en réalité devenues le plus souvent une vision purement humaniste de l’humain) au lieu de mettre cet accent sur Jésus, de Le chercher, d’avoir soif de Lui. Pour qu’Il soit, Lui, image de Dieu en nous, Liberté en nous, Vie en nous.

Le monde, lui, ne s’y trompe pas : dès qu’on cherche la même chose que lui, à savoir, le « bien-être » de l’humain, que ça soit au niveau physique, psychique ou spirituel … dès que l’église met, comme lui, l’humain au centre, il n’a plus besoin de l’église. Au fond, il la met de plus en plus de côté, car l’église se fond de plus en plus en le monde-dans-son-élan-humaniste.

Mais alors, l’église devient de plus en plus emprisonnée, captive. Elle doit de plus en plus être ce qu’on lui dicte d’être, faire ce qu’on lui dicte de faire : service public, agréable à tous, « utile » pour la société, bref, son identité est renversée : de celle en qui vit le Christ, à qui seul elle obéit, à celle en qui vit le monde, à qui elle obéit.

De là viennent tous les dérapages.
De là vient toute notre peur. De là vient toute tendance à manipuler et à se laisser manipuler. De là vient aussi tout victimisme.

Donc, il s’agit de dénoncer cela. De résister à la manipulation. De revenir à l’obéissance à Dieu seul, de chercher de tout notre coeur Sa volonté, en quoi elle consiste. Pas évident! Il faut beaucoup d’humilité pour cela. Et aussi beaucoup de courage! Car il s’agit en réalité d’une désobéissance au programme du monde, il s’agit de transgresse. Et transgresser, ça fait mal. Transgresser le « beau » rôle que la société nous impose, refuser la charge, le joug de devoir plaire et être bien vue, prise au sérieux… ça fait indéniablement mal.

Mais … Jésus dit que c’est bon à vivre! Qu’en réalité, revenir à notre vraie identité, c’est une charge légère. Le remettre au centre de toute notre vie, toutes nos décisions, nous libère. Le laisser redéfinir nos critères, ça permet de se remettre debout. Ne plus se prosterner devant une définition d’ « amour » qui se réduit à une sorte d’empathie molle ( qui ne veut surtout n’exclure aucun avis, aucune manière de pensée – un « amour » qui en réalité est devenu idole ) – mais revenir à l’Amour tel que Dieu le définit : un Amour qui libère… ça permet de respirer.

Mais pour ça il s’agit de choisir. De quitter le joug lourd et épuisant (car pas fait pour nous, et nous pas faits pour lui!) de l’homme-au-centre.

Pour prendre le joug étonnant, renversant, pas familier et donc inconfortable, mais léger à la longue (car fait pour nous, et nous faits pour lui!) de l’Homme Jésus au centre.

Bref : transgresser notre programmation par l’adversaire.
Pour retrouver notre vraie place.

Oserons-nous?!

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21) Chant de la Création

11 mars 2019

Regarde, Dieu, le ciel

proclamer : »Que Tu es grand! »

Ecoute les oiseaux

chanter : « Et tu es plein de joie … »

Regarde les ruisseaux

danser : « Tu es la Vie! »

Ecoute aussi les fleurs

respirer : « Et tu es beau, si BEAU … »

Refrain :

Saint saint saint es-tu, Seigneur,

Dieu de l’univers.

A toi seul la gloire, l’honneur,

à toi seul tout notre coeur!

Saint saint saint es tu, Seigneur,

Père, Fils, Esprit :

le ciel et la terre sont pleins de ta gloire!

Regarde, Dieu, les arbres

applaudir : « Que tu es haut! »

Ecoute aussi les feuilles

frémir :  » Et tu es humble … »

Regarde les montagnes

annoncer : « Tu es puissant! »

Ecoute l’herbe des champs

susurrer : « Et tu es tendre … »

Regarde le soleil

briller : « Tu es lumière ! »

Ecoute l’arc en ciel

fredonner : »Tu es couleur aussi … »

Regarde, Dieu, la terre

déclarer : « Tu es réel ! »

Ecoute les étoiles

chuchoter : « Et tu es éternel … »

Regarde, Dieu le feu

brûler : « Que tu es pur! »

Ecoute aussi la pluie

murmurer : « Et tu ne changes pas … »

Regarde, Dieu, les lacs

sourire : « Tu es la paix! »

Ecoute le tonnerre

hurler : « Tu es puissance aussi! »

Regarde les animaux

jouer : « Tu es Amour! »

Ecoute aussi le vent

souffler :  » Et tu es libre … »

Regarde, Dieu, les terres

s’allonger : « Tu es repos! »

Ecoute, là-bas, la mer

rugir : « Tu es passion aussi! »

Regarde l’univers

à genoux : « Tu es mon Dieu! »

Ecoute tous tes anges

crier :  » Toi seul es Saint, Seigneur ! »

Regarde ta création

soupirer : « Rends-moi nouvelle… »

Ecoute aussi nos coeurs

battre pour toi, toi seul, Seigneur!

Car …

Saint saint saint es-tu, Seigneur,

Dieu de l’univers.

A toi seul la gloire, l’honneur,

à toi seul tout notre coeur!

Saint saint saint es-tu, Seigneur,

Père, Fils, Esprit :

le ciel et la terre sont pleins de ta gloire !

«  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »

20) Ronger son os

7 mars 2019

De la taupe au chien…

Seigneur, tu m’as donné un os à ronger. Alors, je le ronge. C’est ma façon de t’honorer, de faire de toi une priorité (voir Brouillon 17).

De toi, Jésus. De « l’homme », comme je l’avais entendu dans mon coeur.

C’est mon os. Je ne comprends pas. Pourquoi l’homme ? En plus, il me semble que ce n’est pas seulement « l’humain » que tu annonces. Mais bien l’homme.

Comprends pas.

Je ronge.

Je tombe sur Matthieu 22 :  » Un Roi qui fit un festin de noce pour son fils… »

Je tombe là dessus car ça me rappelle cette parole que je crois avoir reçue de Dieu :  » Tu vas faire de Lui… » Si étonnant, ce Dieu qui m’annonce que quelque chose va se passer entre son Fils et moi.

Moi? Ou nous? L ‘Eglise ? L ‘humanité ?

Je ne sais pas encore. Je ronge, pour le moment.

Bizarre, ce texte de Matthieu. Il y a quelqu’un qui manque, cruellement. C’est l’épouse. Bon, aussi un peu l’époux, mais celui-là est inclus dans le Fils. Mais l’épouse, la femme, la mariée, elle est nulle part.

Comme, d’ailleurs, en Matthieu 25, 1 – 13. Là aussi, un époux assez absent, en tout cas, au début . Et une épouse absente, elle, complètement.

En Matthieu 22 tout semble tourner autour du père qui veut réjouir et honorer son fils – et des invités qui ne veulent pas venir. Que de l’absentéisme …

Et si, dans un de ces merveilleux mélanges dont ces histoires sont capables, non seulement les invités absents, mais aussi l’épouse absente symbolisaient l’humain?

L ‘humain ou Hetty ou le chrétien ou Israël ou l’Eglise, l’invité qui pense avoir autre chose à faire que de venir en urgence, en priorité participer à la Fête que Dieu organise? Voir les chouettes détails dans Luc 14, 15 – 24! Autre chose à faire, Seigneur, excuse, d’autres priorités devant Toi, j’ai acheté des boeufs, un champ, je me suis mariée… mais après, peut-être ?

Et aussi, l’humain ou Hetty ou le chrétien ou Israël ou l’Eglise qui est prévue comme … épouse ? L ‘homme et la femme, les deux ensemble, créés par Dieu pour être l’épouse du Christ?

Ce n’est pas nouveau, l’apôtre Paul en parle abondamment (p.ex. 2 Corinthiens 11, 2). Mais, disons, ça redevient nouveau pour moi dans l’intensité de cet appel, cette invitation.

Je commence à comprendre pourquoi, dans cette parole entendue il y a deux semaines, Dieu utilisait le mot « homme »… Si je comprends bien … Pas sûr, faut ronger encore!

Et la fête alors? Ici c’est juste la fête qui souligne la Fête : le repas qui scelle et confirme et célèbre la grande FÊTE d’une union entre deux êtres.

Mais si on parlait un peu de cette grande Fête elle-même ?

Je pense que c’est une facette de la Gloire de Dieu d’offrir la main de son Fils à chaque être humain. Va-t-il l’accepter, cet humain? C’est ça la grande question, au coeur de l’univers.

La main de son Fils, le coeur de son Fils… Sa propre Main, Son propre Coeur : Dieu devenu humain, homme, époux. « Cher toi, veux-tu M’accepter, t’unir à Moi? Pour
le meilleur et pour le pire? »

Satan qui brouille tout, qui pense tout brouiller au début quelque part de l’histoire de l’humanité… « L’humain? Tu vois bien, c’est un échec total, sur toute la ligne… J’ai bien réussi à détruire ta création avec ta créature ! »

Dieu … souffre. Mais aussi … il rit. Il rit de son adversaire qui pense avoir fait une croix sur les projets de Dieu.

Au fond, tout ce que Satan a réussi à faire, c’est de mettre une CROIX sur, ou plutôt dans, les Projets de Dieu, en plus, c’était prévu dès le début…

Le psaume 2, 4 dit :  » Il rit, celui qui siège dans les cieux, le Seigneur se moque d’elles (ses forces adversaires).

C’est comme si Dieu répondait : « Tu crois que tu as gagné, Satan, mon adversaire? C’est vrai, tu as fait souffrir. Moi. Mon Fils. Mon Esprit. Et l’humanité entière. Et la création entière. Mais pour finir, c’est devenu … encore plus beau! Je t’ai utilisé pour réaliser mon Plan, car je suis Dieu, et souverain, le seul Dieu au-dessus de tous et de tout.

Maintenant regarde ce que Moi, Dieu, je vais faire : Je vais Moi-même entrer dans cette humanité que tu détestes, que tu dénigres, que tu voulais et que tu veux entraîner avec toi dans la perte.

Et ainsi je vais Moi-même devenir l’époux de cette humanité perdue. Je vais la racheter, la sauver, la libérer, la prendre avec Moi, en Moi, l’unir à Moi dans Jésus, Jésus le Messie promis, Jésus le Christ.

Je vais offrir une Fête de noce …à Moi-même! A mon Fils-en-Moi.

Jésus, l’homme qui sera enfin la réalisation de mon désir d’union avec l’humain. Lui en Moi et Moi en lui ( (Jean 17, 21) … et, dans une même dynamique, une même communion qui en résultera : l’humain en Jésus et lui en l’humain. »

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Ta Gloire, Seigneur, c’est d’offrir en l’homme, l’époux Jésus-Christ, le cadeau d’un « mariage », plus intense que ce que nous pouvons connaître entre humains.

Tu nous offres une union, une communion vivante avec toi, dans laquelle l’un cherche l’autre, l’un trouve l’autre, une sorte de danse, de Vie toute nouvelle! Toi Dieu, en Jésus, tu deviens notre mari, notre époux !

Et de cette union, entre Jésus et son épouse, l’humain-en-Christ, viendra la vraie génération future, l’Humanité renouvelée, restaurée. Que tu as prévue. Et que tu vas réaliser. Un ciel nouveau, une terre nouvelle, un humain nouveau.

C’est ça Seigneur, que tu entends à travers les textes bibliques?

Quand tu fais dire à Esaïe que ton Messie verra une descendance? (Esaïe 53, 10)

Quand tu révélés au psalmiste que viendra à toi la rosée de ta jeunesse/ ta jouvence? ( Psaume 110, 3)

Et dans le même verset, quand tu parles d’un peuple qui va enfin te servir, te suivre de toute sa volonté ? En te reconnaissant?

En te reconnaissant comme les brebis la voix de leur Berger, en Jean 10? En te suivant pour qui tu ES ?

Seigneur, pardonne-nous nos excuses stupides pour ne pas participer à Ta Fête.

Seigneur, pardonne-moi.

J’arrive!

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Brouillon 19) Comme une taupe

7 mars 2019

Encore une manière de faire de Lui une priorité, de L ‘aimer :

Devenir taupe. Creuser les textes bibliques, gratter, remuer la terre, chercher, découvrir, aller plus loin, plus loin encore … Encore!

Ce n’est jamais fini de découvrir Dieu et son Fils. Je plonge dans les textes qui me parlent de Lui, ou Lui se révèle… Oui, au monde, bien sûr, mais maintenant, juste à ce moment-là, à moi. Et je Le suis, je suis ses virages et ses surprises et j’arrive à ses points de vue…

Puis je le perds un peu de vue, puis je le retrouve …

J’ai creusé un peu les deux grands commandements. C’est ma manière de faire de lui une priorité aujourd’hui.

« Seigneur, quel est le premier commandement? » (Marc 12, 28 – 34, reprenant Deutéronome 6, 4-5) C’est quoi, l’essentiel de l’essentiel de l’essentiel ?!

« Ecoute Israël! Le Seigneur notre Dieu, le Seigneur est UN, et alors tu L ‘aimeras, mais tu L ‘aimeras … ton coeur, ton âme, ton intelligence, ta force, tout sera impliqué et travaillera à 100 %…(pardonnez ma traduction libre…)

Et voici le deuxième : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »

Je me souviens d’une longue discussion récemment à la cabane. Quelqu’un essayait de me convaincre que l’amour pour le prochain impliquait l’amour pour Dieu et qu’il fallait que j’arrête de compliquer les choses et que je laisse tomber l’amour pour Dieu, superflu. Trop vague.

« Trop vague?! »

« Oui, ça nous détourne de l’essentiel, du présent. Aimons notre prochain. Ça nous prendra déjà toute une vie. Puis, c’est bien dit que le deuxième commandement est pareil au premier, donc c’est la même chose. Pareil. »

Voilà Matthieu qui entre dans la discussion (22, 38 -39). Pareil?

Je regarde le texte grec. Le mot « homoia »: « Pareil »? Ou « semblable »? Je prends le dictionnaire, les commentaires :

Homoia : Ça se ressemble, c’est le même genre, ça vient de la même racine, ça partage une même dynamique. D’un même caractère, en communion!

Tiens, c’est beau ça ! Une même racine, une même dynamique, visant un même cap, étant en communion. Mais PAS : c’est la même chose! PAS : interchangeable!

L ‘Amour pour Dieu : le grand, le premier, la … priorité. « Tu vas faire de Lui une Priorité… Le reste, aussi beau et important qu’il puisse être, tu le mets un petit moment de côté, d’accord ? » ( voir Brouillon 17)

Car, même avant le « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu », vient la raison, le fondement, en Deutéronome 6, 4 : « Le Seigneur est UN. »

Un.

Des livres entiers ont été écrits sur ce simple mot. Echad, en hébreu. Pas facile à traduire. Un seul Dieu? Le seul Seigneur? Indivisible? Tout à fait Lui, 100 % Lui-même ? Pas tiraillé comme nous? Uni, unifié en Lui?

J’aime être taupe. Je continue les commentaires.

Excluant tout autre être et toute autre chose. Excluant toute entité à côté, toute tentative de concurrence. Lui Seul. Seul Lui. Le Premier! Première Priorité.

Marc s’y mêle :  » Il est unique et il n’y en a pas d’autre que lui. » ( Marc 12, 32)

Voilà le prophète Osée (13, 4) qui vient guigner :  » Un Dieu à côté / en plus de Moi tu ne connais pas, et un Libérateur en dehors de Moi il n’ y a pas. » ( et surtout pas l’humain qui se prend pour Dieu …)

Exode 20, 3 :  » Tu n’auras pas d’autres dieux … face à Moi? Contre ma face? » Je consulte vite la Septante, la traduction grecque de l’Ancien Testament : « plen emou », en dehors de Moi.

La taupe sort son museau et résume :

Apparemment on a un Dieu qui dit qu’il est le Seul, le Premier, exclusif, totalement Lui-même, totalement cohérent dans Son Être et Son Action.

Il L ‘EST!

C’est pour cela qu’il veut être RECONNU en tant que tel. C’est pour cela qu’il veut être aimé.

Non, chère personne à la cabane. Ce n’est décidément pas pareil, aimer Dieu et aimer le prochain. Mais sûrement, puisqu’ il s’agit du même Dieu qui donne les deux commandements, oui, il y a une même racine, une dynamique qui se ressemble et une communion.

C’est le mystère et la promesse de Dieu : si on L ‘aime, Lui d’abord, totalement concentré sur Lui … …c’est Lui qui va nous apprendre à aimer notre prochain.

Faut juste commencer par le bon bout.

Faut juste commencer par le début !

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Brouillon 18) Les pierres crieront…

7 mars 2019

Comme je cherche des manières pour « faire de Lui une Priorité » (voir le Brouillon précédent) je trouve!

J’aime bien le louer avec la création!

Les oiseaux, au fond, chantent de Lui et pour Lui : je reconnais dans leur chant quelque chose de beau et de léger, de spontané, de joyeux (bon, d’accord, il y a des exceptions, les corbeaux ont peut-être séché un cours divin)

Le petit ruisseau sur ma route me révèle sa danse du moment : l’eau fait des sauts comme elle le sent, les gouttes tournent en rond, chacune est importante.

Le tilleul tend, tend ses bras vers le ciel et reste, reste en attente, et loue, loue le Seigneur du ciel et de la terre.

Le chien me regarde, ses yeux reflètent par moment quelque chose qui le dépasse, presque comme une sagesse. Puis ils commencent à briller d’une lumière espiègle, il remue sa queue, il prend un bout de bois, commence à « rire » avec tout son corps, prêt à bondir, il joue son jeu, il me taquine, il part, il revient, avec juste un but : que j’entre dans son jeu, qu’on devienne complices, que ça devienne notre jeu.

Tiens, même les cailloux … ils ne bougent pas, ils se taisent, mais regarde leur forme particulière, leurs couleurs, chacune est unique! Et c’est comme un chant muet, que seulement sait entendre celui qui voit la main aimante du Créateur en elles …

Dieu s’est donné une Création. D’abord à Lui-même! Sa Louange est assurée, même si les êtres humains se montrent réticents.

Et si, un jour, ils se taisaient, les pierres prendraient la relève… (Luc 19, 37 – 40)

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Brouillon 17) : « Tu vas faire de Lui une priorité »

4 mars 2019

Ce qui suit, c’est un peu intime, mais ça semble important de le dire.

Un matin la semaine passée, je me réveille avec des mots dans ma tête ou mon coeur, je n’en sais rien. Ce que je sais, c’est qu’ils sont clairs comme le soleil du matin, coupant comme un diamant, et tranquilles et posés comme la surface d’un lac paisible :

« Tu vas faire de Lui une priorité ; mais de l’homme, pas ce qu’il va faire ou donner. »

A moitié endormie, je les gribouille sur un bout de papier, avant de me rendormir.

Depuis, ça ne me quitte plus.

« Tu vas faire de Lui… » Non pas : tu dois. Mais : tu vas. Presque un constat, plutôt qu’un commandement. Pourtant, il s’agit bien d’un commandement. Un vrai ordre de marche. Mais, mystérieusement, ça ne va pas dépendre de moi, même si je suis appelée à faire ma part. Souverainement, Quelqu’un a décidé que ça va se passer comme ça.

 » … de Lui… » C’est le Père qui parle. De son Fils Jésus. C’est étonnant, ça ne m’est jamais arrivé avant, je crois.

« Tu vas faire de Lui exactement ce pourquoi Moi, Dieu le Père, Je l’ai donné. A vous. A toi. »

« Une priorité. On va le remettre à sa place, mon Fils, à sa juste place. Ça sera Lui ta première priorité, ta seule, excluant toute autre. »

« Mais de l’homme… » Là je ne comprends pas. Pourquoi Seigneur? Pourquoi l’homme? Et dans le sens « l’humain » ou dans le sens  « masculin »?    Et pourquoi pas « sa personne » ou quelque chose d’un peu plus global?

« Pas ce qu’il va faire ou donner. » Ça je comprends, je crois. Je l’ai déjà dit dans des Brouillons précédents : je crois que Dieu n’est pas ravi de notre tendance de vouloir le faire tourner autour de nous-mêmes : »Seigneur, fais ceci, empêche cela, donne-nous ceci, enlève-nous cela, change, améliore, protège, montre, parle, dis, fais (fais mieux…).  » Au fond, nos prières se résument souvent dans une sorte de vague ou intense « Sois gentil! »

N’importe quel ami à qui on parlerait comme ça fuirait au galop.

Donc, oui, ça j’aime : « Jésus-Christ, ton ultime priorité, non pas pour ce qu’il pourrait t’apporter, même de très bonnes choses : la paix, la joie, la libération de quelque chose …  » Car ça reste égocentrique, je veux aller mieux et je veux que Dieu fasse en sorte que moi ou quelqu’un d’autre aille mieux. Je l’utilise comme une sorte d’outil spirituel pour changer les circonstances.

Dieu n’est pas d’accord.

Jésus  –  priorité  –  pour qui il est. Point. Le reste, comme avec le Royaume, viendra en plus. Comme fruit, comme résultat de cette Première Place Pour Dieu.

« Ok Seigneur. Mais … comment? Concrètement, je fais quoi, là? »

Les prochains jours montrent la réponse, à savoir qu’il y a beaucoup, infiniment de réponses. Ce qui compte, c’est de dire oui, de le décider et de le faire. Et pour cela, de se donner du temps. Car il est impossible de faire de quelque chose ou de quelqu’un une priorité sans commencer par prendre du temps.

Alors, je donne juste quelques exemples, pour montrer à quel point ça devient concret. Vous aurez les vôtres!

Le premier jour j’étais en train de mijoter une grosse colère suite à un conflit la veille. Pour des raisons d’éducation j’ai toujours beaucoup de peine à donner une juste place à mes colères. Ou bien elles prennent toute la place. Ou bien je mets le couvercle dessus. Pas génial. Ce matin je suis en ébullition, j’argumente, je fume.

Ma prière, peut-être pas étonnant, est en ébullition, remplie d’arguments, fumante.

Puis vient un rappel, dans mon coeur : « Tu feras de Lui… »

« Oui Seigneur mais ça va pas, c’est injuste, puis il a dit, il a fait, et il n’a pas le droit, et … »

La voix dans mon coeur est calme, et presque un peu cajolante : « Est-ce que tu es d’accord de mettre tout ça de côté, juste pendant un moment, pour te concentrer sur Lui? »

Mettre de côté ? Pas mettre le couvercle? Oui alors, ça va. Et pour un moment? Pas parce que ma colère serait injuste ou fausse ou « pas gentille »? Juste parce que ça serait bon qu’elle ne soit pas au centre? Ça ok Seigneur. On y va.

J’ai compté. 7 ou 8 fois la colère, la peur, la frustration sont venues réclamer la première place. 7 ou 8 fois je les ai mises de côté. Pour faire de la place pour Jésus. Le regarder, lui, pour qui il est. Maladroitement. Mais je l’ai fait. Et il m’a confirmé que c’était le bon chemin. « Tu vas faire de Lui une priorité… »

Le deuxième jour j’ai pris des noms pour Jésus, pour dire qui il est. J’aime ça. Il aime ça. Puis, c’est devenu un peu enfantin, mais très chouette : Je lui ai fait une sorte de déco imaginaire pour lui souhaiter la bienvenue. « Tu vas faire de Lui une priorité… »

Le troisième jour, je lui ai demandé son avis pour un choix important. Moi, je savais ce que je voulais entendre. Il a dit autre chose.  » Tu es d’accord de mettre ça aussi de côté un moment, pour t’exercer d’abord dans cet appel que je t’ai donné ? »

Le « ça », c’était une bonne chose, une excellente chose même, à mon avis. Et il fallait plutôt pas traîner. Mais … « Tu vas faire de Lui une priorité… »

Un petit deuil. Puis la décision : OK Seigneur.

Et je savais que c’était juste.

Chouette, inventer toutes ces réponses…

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Brouillon 16) Il va où ce train, concrètement…

21 février 2019

Je vous l’avais dit : suivra un peu de spéculation! A vous de faire le tri entre des bribes de vrai, et … autre chose!

Ce que je crains arriver, à plus ou moins long terme, c’est ceci :

L ‘humain, en train de devenir ( de par ses faux choix) moins « consistant », avec une identité plus vague, aura de moins en moins de peine à… se remplacer lui-même.

Car il voit de moins en moins sa propre valeur aux yeux de Dieu.

Sa valeur ne peut pas suffisamment être reconnue ni par lui-même, ni par les autres. Pas durablement! Pas sans devenir esclave de l’opinion des autres! Pas sans devenir esclave de ses sentiments … qui fluctuent!

C’est logique : ce qui n’a pas vraiment de valeur est assez facilement remplaçable.

Par quelque chose avec « une valeur plus sure ». Plus rentable.

Au début, quand il n’y avait que les mouvements mécaniques qui étaient remplacées par les machines, ça allait.

Maintenant, c’est l’être humain lui-même qui est remplacé.

Dans un (ou plusieurs?) EMS, un robot remplace une personne. C’est rigolo, c’est nouveau. Et ça économise pas mal. Après le premier investissement, bien sûr. Et c’est rentable : pas de salaire, pas de congé maladie ou de grossesse, pas de grève, pas de contribution au deuxième pilier…

Et pas de relation, pas d’amitié, pas de confidences, pas de partage…Pas un humain en face qui sent la douleur de l’autre. Un humain dont le coeur peut battre et brûler…

Oui, on arrivera – pardon, on est arrivé! – à « ajouter » des émotions, c’est-à-dire, à décoder ce qui se passe sur le visage de la personne en face, et d’y répondre « convenablement ». Tout bien programmé.

Pas de place, à la longue, pour des « erreurs » des vraies émotions (Ni pour le pardon donc…).

Tout va bien dans ce monde stérile des machines, qui va vers toujours plus d' »efficacité ». Et il va vite, ce TGV! Tellement vite que les experts sont un peu dépassés eux-mêmes. Mais  » il ne faut pas avoir un discours qui fait peur », donc on continue à foncer.

Tiens, ce n’est pas seulement l’humain qui se rendra superflu. L ‘animal comme cadeau de Dieu, pour tenir compagnie, ça se remplace aussi, et si vite! Un robot-chien comme copain, c’est merveilleux. Ça ne doit pas faire pipi, donc ça ne nous oblige pas à sortir quand on n’a pas envie. Et ça ne fait pas des crottes. Et ça répond comme on veut (ou comme le veut le producteur). Et, nous assure-t-on, tu peux même avoir une relation avec !

Bon, elle est un peu programmée, cette « relation ». Mais c’est sécurisant, enfin !

Oui, la vraie relation, ça aussi, ça se remplace… par une fiction, une caricature. Si agréable qu’on ne veut même plus du vrai, de l’Original, après un certain temps. C’est confrontant, la réalité : que ça soit un être humain ou un animal…

On remplace l’animal aussi dans les EMS. C’est apparemment compliqué d’inviter des vrais gens avec des vrais chiens et des vrais chevaux qui font vraiment du bien aux personnes qui ne croisent plus beaucoup d’animaux ou de personnes dans ce chapitre de leur vie …

Alors on va remplacer le vrai encore une fois par une machine. Tiens, qu’est ce que c’est joli, un bébé phoque fraîchement made in Japan par exemple. Qui émet des sons d’un vrai phoque, et ça attendrit les personnes âgées qui sont un peu enfermées dans leur monde. Youpi, une vraie réaction !

Par un truc. Un objet. Super sophistiqué. Et super cher. Je me demande comment la personne en question aurait réagi en caressant un vrai chien? Avec une vraie personne là-derrière ?

Alors, puisqu’il n’y a pas de limite au progrès, et que le risque d’erreurs (c’est fâchant) n’est pas éliminable chez l’être humain …

Puisqu’il n’y aura plus de place pour l’imperfection … on va remplacer les médecins et les infirmières. Il y en aura juste encore quelques-uns derrière leur écran pour superviser les robots au cas où.

Et ensuite, on va remplacer les enseignants. C’est tellement plus pratique. Mieux programmés et programmables, mieux adaptés et adaptables. A qui? A quoi? On ne sait pas.

Et pourquoi pas carrément remplacer les parents, enfin? C’est tellement important, l’éducation « de nos petits », mieux vaut ne pas confier cette tâche hautement responsable à quelque chose (oui, chose…) d’aussi peu fiable qu’un être humain…

Et qui décidera ? Qui dira ce qui est bien, ou mal, ou encore supportable? Et selon quels critères ?

Selon les critères d’une sorte de dénominateur commun de ce que « ON » pense? Selon les critères de nouveaux dictateurs? Ou d’un ancien, appelé « économie »?

J’ai peur que ça sera au nom de quelque chose de pire.

Je pense qu’à un certain moment l’être humain, conditionné, pré-programmé de plus en plus par son regard toujours plus illusoire, toujours davantage visant « le bon fonctionnement » ET le rendement y inhérent … que cet être humain va décider, un jour, de remplacer Dieu de façon qu’il croira irréversible.

Il va créer « LA » RELIGION.

Fini ces idées dépassées, fini ces convictions qui ne créént que des conflits, fini ces religions qui se contredisent et qui se chamaillent et qui ne sont plus rentables.

Non, on ne va pas enlever les aspects spirituels. Non, la nouvelle religion sera spi-ri–tu-elle !

Mais – elle sera totalement soumise aux critères des bien-pensants de cette époque future. Pour le bien de l’humanité.

Et pour les réfractaires, des chrétiens par exemple, qui
veulent absolument s’accrocher à leur Dieu, bon, ils seront mis au pas. Pour le bien de tous. Et s’ils ne sont pas d’accord, on va les forcer. Pour le bien de tous. Au nom de la super-pensée-religion qui vise, n’est-ce pas?, ce bien de tous.

Est-ce que ce sont encore des humains qui décideront ça ? Ou des robots ?

Voilà pour mes spéculations du jour.

Mais le danger est réel. E si nous entrons et restons dans ce train-là, sans bouger, sans avertir – aussi en tant qu’Eglise – on va vite y arriver je pense, dans ce paysage-là.

C’est ce qui menace l’humain tournant autour de lui-même. L ‘humain déjà en train de se croire remplaçable par une machine.

C’est ce qui attend l’humain qui nie son esprit, appelé à refléter l’image de Dieu.

L ‘humain qui nie son âme, l’immense valeur de sa volonté, ses désirs, ses passions, ses frustrations … aux yeux de Dieu … que cet humain ne croit plus tournés vers lui.

On ne peut pas stopper le progrès.

Mais nous pouvons dire notre désaccord avec ses critères tout-puissants. Au nom de Jésus.

Alors, c’est quel train que je prends ?

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Brouillon 15) Il va où ce train? Un peu de théorie

21 février 2019

Un peu de théorie … Parfois je me répète, mais c’est peut-être voulu ?!

Alors, si ça vous embête, zappez joyeusement et passez tout de suite au Brouillon 16) qui est plus concret !

Dans le Brouillon 14) je parlais du « train » de l’illusion qui nous mène nulle part.

Bon, l’image boîte de toute façon – c’était peut-être pas très habile, mais juste pour montrer que c’est un mouvement qui va à l’envers de celui du Royaume, et que les deux s’excluent mutuellement :

« Ce que tu attends de toi,

tu n’attends pas de Moi. »

Ce qui est embêtant, c’est qu’en réalité, ce « train », de l’illusion (où nous n’attendons plus grand-chose de Dieu, mais seulement de nous-mêmes), ce choix, ce mouvement nous mène bien quelque part. Et qu’il ne fait pas bon vivre là-bas…

J’hésite à donner des exemples concrets, on arrive si vite à la spéculation…

Bon, d’accord, j’assume, j’interprète ce que je vois, puis je spéculerai un peu dans le prochain Brouillon … mais le danger est bien réel.

Il faut peut-être d’abord le décrire, ce danger …

Dans ce train de l’illusion qui va vers l’illusion, qu’est-ce qui se passe ?

On voit mal (C’est le propre de l’illusion!).

Je crois que j’en ai déjà parlé : on voit COMME SI. On voit comme si.la Réalité de Dieu et la nôtre existent l’une à côté de l’autre. Comme deux cercles indépendants. Comme deux roues qui tournent l’une à côté de l’autre. Comme si nous étions indépendants de Dieu.

On devient comme on regarde. Alors, si nous nous voyons indépendants de Dieu, nous allons vivre, penser, parler et agir indépendants de Dieu. C’est l’humanisme : l’homme au centre de l’humanité, son propre moteur, sa propre ressource, son propre critère et sa propre destination.

Dieu est pour ainsi dire « à côté ». Il « sert » pour satisfaire nos « besoins spirituels », pour nous aider à bien aller là où nous voulons et bien nous sentir là-dedans. Il est venu presque un objet, à notre service. Oh, bien sûr, il nous dépasse encore. Non, faux : quelque chose nous dépasse encore.

Car Dieu, en tant que Personnalité libre, Lui-même, n’existe plus dans cette manière de voir.

Jésus-Christ, la Bible, parlent d’une toute autre Réalité. Du vrai état des choses. Mais qu’on peut seulement voir quand l’Esprit Saint nous ouvre les yeux, tellement
l’humain est devenu aveugle. En se croyant tout seul dans son univers, livré à lui-même.

Ce vrai état des choses, c’est que Dieu, en Jésus-Christ, est au centre de notre réalité ET tout autour. Pas à côté !

J’aime beaucoup Nicolas de Flüe. Et je suis frappée que sa manière de voir les deux réalités était symbolisée par UNE roue : Dieu aussi bien au centre, le noyau … que dans ce qui entoure tout l’espace intérieur, qui est celui de l’humain.

Ce n’est pas étonnant que Nicolas est arrivé à sa magnifique prière : on devient ce qu’on voit…

« Mon Seigneur et mon Dieu, enlève moi tout ce qui m’éloigne de Toi.

Mon Seigneur et mon Dieu, donne-moi tout ce qui me raporoche de Toi.

Mon Seigneur et mon Dieu, enlève-moi à moi-même, et donne-moi tout à Toi. »

Dans la Bible, Dieu nous appelle à voir cet état des choses en face. Le fait que Lui est au centre de tout et qu’il enveloppe tout. Il nous appelle à ne plus voir et
vivre « comme si ». Mais comme lui.

En lui.

Vivre « En Christ » : c’est ça l’appel. Vivre dans Sa Réalité. Dans son Regard, sa Pensée, sa Vie, son Action.

Voilà pour les deux dynamiques, les deux « trains ».

Qu’est-ce qui se passe maintenant quand nous voyons mal, quand nous voyons ce monde et nous-mêmes avec juste nos yeux à nous ?

Nous nous éloignons de la Réalité. Alors, nous devenons tiraillés en nous-mêmes. Tiraillés entre qui nous sommes réellement, c’est-à-dire, aux yeux de Dieu – et qui nous sommes à nos yeux à nous.

Tiraillés. Car nous portons toujours l’image de Dieu, sa Réalité, en nous. Et nous sommes toujours dépendants de lui : sans lui nous ne vivrions pas une seconde !

Mais notre manière de voir, notre choix de regard (car nous ne sommes pas victimes, nous pouvons choisir ce que nous regardons et ce que nous devenons!), n’est pas dans cette réalité. Nous voyons mal, nous voyons faux. Nous voyons une illusion. Et quitte à nous focaliser sur cette illusion, nous devenons… comme elle. Tout lentement, ou très vite.

Je trouve tout ça difficile, donc je le redis encore un peu autrement :

Nous arrivons à une séparation dans notre être spirituel. Nous voyons comme si nous étions séparés de Dieu. Alors, dans notre vécu, nous devenons comme séparés de Dieu.

Nous perdons de vue, jour après jour, année après année, des bouts de Sa Réalité. Alors, en nous éloignant de la Réalité, nous devenons, petit pas par petit pas, un peu « irréels » nous-mêmes. A côté de nous-mêmes. Un peu moins solides. Notre identité devient brouillée, nous avons le sentiment d’être à côté de nous-mêmes. Et nous le sommes! Nous le sommes devenus !

Je l’ai constaté à la cabane : il y a un drôle de phénomène qui semble s’aggraver : c’est un peu comme si de plus en plus de gens se sentent un peu irréels, un peu flous, en dehors de la réalité. Avec de plus en plus de peine de vouloir assumer cette réalité. Avec de plus en plus d’envie de la fuir – de toutes leurs forces.

Ce n’est pas nouveau…

Et c’est nouveau. Vraiment. Il y a une détresse profonde, un mal-être profond, et je ne peux pas faire comme si … je n’ai rien vu. Plus l’être humain tourne autour de lui-même, plus … il devient
perdu, en lui-même.

Ça me rend si triste, ça me bouleverse…

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Brouillon 14) On a paumé le Royaume…

18 février 2019

« Ce que tu attends de toi,

tu n’attends plus de Moi. »

Ça me venait hier, dans la cuisine du LEB. La soupe de midi était en train de chauffer toute seule sur sa plaque, je prenais un peu de temps pour prier, le visage contre le mur, à côté du téléphone d’urgence. Assez approprié comme endroit, maintenant que j’y pense.

« Ce que tu attends de toi,

tu ne l’attends plus de Moi. »

« Comment Seigneur? Ça veut dire quoi exactement? »

Pas de réponse, pas d’explications, pas de mode d’emploi. Un peu comme il y a très longtemps, quand j’entendais Dieu me dire dans mon coeur : « Jeûne ! »

« Quoi?! C’est Toi, Seigneur? »

Question superflue, je savais déjà que c’était lui. C’était trop clair, trop nouveau, trop intense, pour pouvoir venir de moi. En plus, le jeûne ne me branchait pas. J’avais essayé, j’étais tombée dans les pommes, pas pour moi, le jeûne!

Jusqu’à ce moment-là, où « Evangile-en-chemin » est né, même si je ne me rendais compte de rien. « Jeûne! »

Alors j’ai jeûné. J’ai juste obéi, au fond, c’était merveilleusement simple. Il te dit quelque chose. Tu le fais.

Après j’ai compris.

Alors je reviens dans la cuisine. Ce que tu sembles dire là, Seigneur, ce n’est pas nouveau – et c’est nouveau.

Ce n’est pas nouveau, car je sais que je suis malheureusement pré-programmée, maintenant, et toute l’humanité avec moi, pour voir ce que je vois seulement avec mes yeux terrestres, limités à ma réalité terrestre. Pré-programmée pour penser, faire, parler et agir selon ce regard. Et je sais que toi, Jésus, tu nous appelles, avec urgence : »Convertissez-vous! Revenez au Royaume, à Moi, votre Dieu, et MA façon de voir, penser, parler et agir. Il est proche, ce Royaume, le temps est venu pour changer de regard, ET ALORS de comportement, totalement. Attendez TOUT de Moi! »

Je sais ça. Je sais que le Royaume, c’est être en toi, Jésus. Et alors, entrer dans ta manière de voir, penser, faire et parler. J’essaye, parfois de toutes mes forces, parfois vaguement, de revenir à cette invitation radicale à la Vie Nouvelle. D’attendre tout de toi. Je n’arrive pas très bien. C’est trop nouveau, trop différent pour une fonceuse comme moi. Mais … j’apprends quand-même !

Donc, ça, c’est pas nouveau. Ce qui est nouveau, c’est de me rendre compte, lentement, que nous, les
chrétiens, on a loupé le train. On en a pris un autre. Et c’est trop tard pour rattraper la situation, on doit prendre le prochain et on aura du retard.

On a loupé le train « ROYAUME DE DIEU ». « Venez avec Moi! Il est très lent, mon train, il s’arrête partout partout. Mais la destination, c’est le Royaume, et c’est sur et certain qu’on va y arriver. Voyageurs, entrez svp, ce train va partir. »

Mais on n’a pas pris celui-là. On s’impatientait sur un autre quai, où arrivait le TGV destination  » ILLUSION « . Qui passe, selon les précisions sur les panneaux, entre autres par les gares « Devenez plus forts », « Soyez votre propre (res-)source », « Suivez ON », « Ayez du succès », « Obligation d’être heureux sinon échec », et « Pleine conscience de votre nombril ».

Chouette ce train. Il va tellement vite. Peu importe, pour finir, où il nous mène, c’est valorisant, car tout dépend de nous, on peut tout attendre de nous, notre force atteindra notre objectif. Peu importe qu’il faut suivre scrupuleusement les ordres du personnel à bord ( et ça ne rigole pas, apparemment). Peu importe qu’il y a des bruits qui circulent comme quoi un nombre non négligeable de passagers serait jeté dehors. C’est leur problème, ils ne se sont sûrement pas pliés aux directives.

Et ce que je comprends, ce matin, dans la cuisine,
c’est que … c’est trop tard.

Non, pas trop tard pour prendre le prochain train au Royaume! Heureusement qu’il y en a tout le temps.

Mais qu’à force de louper tes trains, Seigneur, on a pris un retard incroyable. Et qu’on doit assumer les conséquences.

Dans ton Église, partout sur cette terre, on a préféré dépendre de nous plutôt que de toi. On a loupé un train. Et il est parti.

On n’a pas enseigné aux gens de voir – et de se voir avec tes yeux, en l’Esprit Saint. Alors ce terrain fragile, on l’a perdu. Il a été pris. Par d’autres manières de voir, qui n’ont rien à faire avec ta Réalité. Des manières de voir qui n’ont pas besoin de toi et ne passent pas par toi, qui passent à côté de ta Joie profonde. Donc des illusions. Qui vont décevoir. Qui doivent décevoir, comme c’est le propre de toute illusion.

Difficile de revenir en arrière. Difficile de rattraper le terrain perdu…

On a soumis ou cru soumettre ta Réalité de Dieu à notre réalité des hommes. Alors on a menés les gens dans des gares de cul-de-sac. Terminus. En faisant croire qu’il n’y a pas de Vérité, pas de Royaume. Que tout le monde peut penser ce que
tout le monde pense et que tout le monde a raison. Comme ça on n’exclut personne, comme ça personne ne se sentira « blessée » ( quel chantage se cache parfois derrière ce mot!)

Dans cette dynamique-là on a fait croire aux gens (ils me le disent, que ce soit à la cabane au Flon ou à la prison) que ta personnalité de Dieu, de Jésus, votre vraie identité, n’ont aucune importance. Il suffit de croire en quelque chose et tout le monde est tout content.

Comment ces gens vont trouver une vraie sortie de leur détresse ? Puisque, dans cette vision-là, il n’y a au fond PERSONNE pour les sauver. Ils doivent se sauver eux-mêmes.

Et ainsi de suite…

Mais alors, Seigneur, le pardon?

« Mon pardon attend. Tous ceux qui se rendent compte qu’ils sont sur le faux quai en attendant le faux train, et qui sont d’accord de changer de direction. Mais c’est justement le problème : il attend, Mon pardon…

Là où il est accordé, il est accordé avec joie, et totalement, et sans rancune! Mais votre retard, et les occasions loupées, et les terrains perdus, Je ne vais pas les enlever. Je suis Dieu, pas magicien. »

Oh Seigneur, c’est presque trop dur ça !

« Mais ne désespère pas! Je m’y connais en matière de stratégie et J’ai déjà des idées pour renverser la situation. Tu sais, ce fameux train du Royaume, lui aussi passe par des gares. Qui ont aussi un nom. Ça sera Ma Surprise! »

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Brouillon 13) Et Dieu a vu que c’était beau

14 février 2019

Je te dis merci, Seigneur,

pour le printemps et ses fleurs …

Je te dis merci, Seigneur,

pour l’automne et ses couleurs!

Pour l’été, en vert habillé,

qui réchauffe le coeur,

et pour l’hiver, avec la neige qui scintille …

Je te dis merci, Seigneur,

à toi mon Créateur :

tu veux que je fleurisse en toi,

dans le jardin de ma vie!

Je te dis merci, Seigneur,

pour la musique, son ardeur …

Je te dis merci, Seigneur,

pour ses rires, pour ses pleurs.

Elles ruissellent, s’élancent, dansent,

chantent dans mon coeur,

ces mélodies dans leurs nuances infinies …

Je te dis merci, Seigneur,

à toi, Compositeur

du ciel et de la terre,

et de la symphonie de ma vie.

Je te dis merci, Seigneur,

pour l’amour dans sa grandeur …

Je te dis merci, Seigneur,

pour les petits et grands bonheurs!

Pour la joie de ton sourire

illuminant mon coeur,

ta voix qui parle en moi,

ta main qui fortifie …

Je te dis merci, Seigneur,

à toi, mon Protecteur :

pour le meilleur et pour le pire,

dans la mort et dans la vie.

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Brouillon 12) Le retour du Christ

14 février 2019

Je me réjouis !

Pourquoi?

Parce que toute chose belle ici sur cette terre sera splendide. Et tout ce qui est laid et destructeur et illusoire sera parti. Loin.

C’est étrange comment on n’ose presque plus se réjouir du ciel, tellement on nous a assommés avec le message qu’il faut vivre dans le présent, et que chaque regard vers le ciel nous empêcherait d’apprécier la terre, et de s’engager pour la protéger.

Quel mensonge! De Marx (la religion comme opium pour le peuple) au prédicateur lambda, on veut apparemment nous faire croire que c’est la vie sur cette terre qui compte, et basta.

Et le ciel alors? Et toutes les promesses d’une vie éternelle alors? D’une vie après la mort? Et 1 Corinthiens 2 alors (reprenant les promesses dans l’Ancien Testament en Esaïe 64, 3 et Jérémie 3, 16) ?  » Ce que l’oeil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, et ce qui n’est pas monté au coeur de l’homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment ! »

Et la parole tranchante en 1 Corinthiens 15, 17-19 : » Si
Christ n’est pas ressuscité, votre foi est illusoire, vous êtes encore dans vos péchés… Si nous avons mis notre espérance en Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes! »

Non, les textes sont clairs à ce sujet. Mais nous sommes confus. Car la caricature d’un ciel-opium, qui nous ferait oublier la misère de la terre et qui nous empêcherait de prendre nos responsabilités – cette caricature était un reproche réel à un christianisme qui avait effectivement utilisé Dieu pour garder des injustices. Mais c’est tellement dommage d’avoir remplacé (une fois de plus) une caricature par … une autre. Au lieu de chercher l’Original!

C’est quoi, cet Original?

Je crois que toute tentative de voir le ciel détaché de la personne de Jésus, va vers l’échec. Pure spéculation.

Et que toute tentative d’espérer fermement en la vie après la mort, aussi maladroitement imaginée qu’elle soit peut-être, est fermement ancrée dans la Vérité, quand cette espérance se base uniquement et totalement sur la personne de Jésus.

Car nous n’irons pas « quelque part ».

Nous irons vers Quelqu’un.

Ça change tout!

Non pas seulement de savoir que c’est uniquement par Jésus et à travers lui que nous aurons accès à ces promesses. (D’ailleurs, pourquoi on nous dit que c’est un message « exclusif »? C’est la meilleure nouvelle possible … sinon tout dépendrait une fois de plus de nous).

Mais en plus, ça change tout de savoir que nous rentrerons enfin … chez nous. Nous rentrerons enfin dans l’Original de nous, comme Dieu nous a voulus et créés! Nous serons enfin restaurés, totalement! Et tout cela, parce que nous serons enfin là où Dieu nous veut. Là où notre être le plus profond veut être, que nous le sachions ou pas : unis à Jésus, EN LUI : dans cette communion incroyablement joyeuse avec Jésus-Christ, une communion qui commence déjà maintenant et qui est appelée à devenir de plus en plus belle!

En lui, toute chose prendra sens. En lui, tout ce que nous aimons sera restauré. En lui, nous allons vivre enfin ce pour quoi Dieu nous a créés, une vie sans freins, sans poids qui nous attire vers le bas, une vie sans méfiance et sans rancune et sans peur et sans pleurs, car « Dieu lui-même essuiera toute larme de leurs yeux ».

Relisez Apocalypse 21, et la prochaine fois que quelqu’un veut vous faire croire qu’il n’y a que cette vie
sur cette terre et que le reste, ce n’est que du rêve… Rigolez! De cette illusion aussi bête que fréquente. Ne vous laissez pas voler les promesses, mais pensez-y, remplissez-en votre coeur!

Oui, les promesses sont fantastiques : après la mort une Vie qui commence! Et non pas une vie de fantômes, mais une Vie plus réelle, plus vivante que tout ce qu’on peut vivre ici, maintenant!

Et pourquoi ça me rendrait insensible à l’aujourd’hui? Pourquoi ça m’aveuglerait à la misère autour de moi? Et pourquoi ça freinerait mon engagement de me battre pour que l’humanité et cette terre VIVENT?!

C’est le contraire!

Par contre, ça change mon engagement. Il va plus loin. Je ne me bats plus pour une humanité meilleure. Je n’y crois pas! Mais je me bats à côté de Jésus qui veut rendre l’humain, chaque être humain, nouveau. Et je veux aider à sauvegarder cette terre qu’il nous a donnée. Mais non pas dans la fatalité que de toute façon, un jour elle n’existera plus.

Mais dans la certitude que, oui, elle va disparaître. Mais pour faire de la place pour l’Original! Une terre nouvelle, promise et donc réalisée par Dieu lui-même!

Oui, il y aura le jugement. Non, nous n’allons pas sauver notre peau en disant qu’on a fait de notre mieux, et que personne n’est parfaite, et que le voisin était pire, et que …

Devant Dieu, on devra se taire.

Mais Jésus va parler. Il va dire :  » Mais on se connaît ! » Ou bien : « Mais on ne se connaît pas. »

Et c’est à Dieu de dire son dernier mot.

Mais c’est à nous de nous réjouir en Jésus, déjà maintenant! C’est à nous de recevoir de ses mains ses cadeaux : notre vie( pas toujours facile), les autres ( pas non plus!), la nature, les amis, les animaux… pour n’en nommer que quelques-uns.

Hier je me baladais avec Barou dans la neige. J’admirais avec Jésus ce spectacle glorieux des cristaux de neige qui, vus dans un certain angle, prennent toutes les couleurs imaginables. C’est trop beau!

Et puis, tout à coup, il me montrait quelque chose de plus éphémère, mais il y avait une telle tendresse de Dieu là- dedans que j’avais la gorge nouée : des gouttes qui tombaient des sapins et qui, juste avant, reflétaient ces mêmes couleurs inimaginables, juste pendant une seconde…

« Oh Seigneur, qu’elle est BELLE, ta création ! »

La réponse était immédiate : « Tu t’imagines un peu comment ça sera après?! »

**********

Brouillon 11) « Toi, sois toi! » (2)

13 février 2019

Refrain :

Toi, sois Toi, sois Toi-Même – Toi!

Toi, sois Toi, sois Toi-Même. En moi.

1)

Viens, car j’ai soif de Toi, viens dans tout Ton Être,

Toi, mon humble Serviteur,

Toi, mon Roi, mon Maître !

2)

Montre-Toi, partage-Toi, sois Toi-Même la fête!

Toi, un souffle si léger,

Toi, une tempête !

3)

Parle-moi, enseigne-moi, ou reste silencieux…

Toi, une flamme si fragile,

Toi, un grand feu!

4)

Vis en moi, agis en moi, Source, coule sans cesse.

Toi, dans Ta Joie infinie,

Toi, dans Ta Tristesse…

5)

Ne pars pas, demeure en moi, mon Sauveur qui m’aime !

Viens le chanter dans mon coeur,viens le dire Toi-Même : (Refrain)

6)

Puis maintenant c’est Toi, Seigneur, qui me le chante :

Toi (Hetty, Vivi, Aude, Christian, Christoph, toi qui lis ces paroles), sois toi, sois toi-même- toi!

Toi, sois toi, sois toi-même : EN MOI!

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Brouillon 10) « Toi, sois toi! »

12 février 2019

C’est ce que nous aimerions entendre … Il y a quelque chose de très beau dans ces paroles : Sois qui tu es! C’est bon, c’est bien!

Je me demande ce que j’aimerais le plus qu’on me dise. C’est ça, je crois.

Puis je me dis que c’est aussi ce que j’aimerais entendre de Dieu : » Toi Hetty, sois toi, sois toi-même! Il n’y a que toi qui peux être toi! » Ou quelque chose du genre.

Tout à coup, Dieu me saisit et me secoue. Il me dit  (pardon, je crois comprendre de lui!)  :  » Tu vois, c’est ÇA  que j’aimerais entendre, Moi aussi. Mais personne ne me le dit. »

Ce n’est pas plaintif. C’est juste … un constat.

Et moi, ça commence à bouillonner dans mon coeur, parce que je sais que j’ai très envie de lui dire ça. Un peu comme si sa soif rejoint la mienne, et que les deux on sera heureux si je le lui dis, de tout mon coeur.

(Tout ça, c’était pendant la semaine de Jeûne et de Prière  –  peut-être pas anodin!)

Alors je commence à le lui dire, petit bout par petit bout :

« Toi, mon Seigneur et mon Dieu, sois … toi! Je sais, tu l’es de toute façon, mais j’adhère, je le veux, je TE veux! »

Ça sonne totalement juste, totalement la Vérité, et ça m’amène dans une liberté joyeuse. Alors je continue à vouloir le dire, mais plus précisément ; comme une personne amoureuse cherche des arguments qui disent pourquoi elle aime cet autre. Je découvre que j’ai envie de le lui chanter.

Je réfléchis. Qu’est-ce que j’ai envie de dire à Dieu, à Jésus? Je le trouve beau et je me réjouis pour qui il est, pourquoi?

Mais d’abord je m’entends dire : « Viens! »  Ça d’abord. Je veux qu’il vienne, qu’il soit tout proche. Non, pas nécessairement que je le ressente. Ça ferait à nouveau tout tourner autour de moi, et je veux maintenant juste le regarder, lui! Pour lui et pas pour moi, pas pour que ça m’apporte quelque chose. Mais « gratuitement ».

« Viens, car j’ai soif de toi. De toi, comme tu es. » Je fais une petite pause, je m’assieds sur  l’herbe,  le chien court dans tous les sens.

Je me dis : Souvent on prend une autre personne dans un tri bizarre : ça j’aime en toi, et ça pas. Alors, si tu ajoutes ce qui me manque et que tu enlèves ce qui m’agace, ça ferait l’affaire entre nous deux.

Dans l’amour on le fait aussi, et c’est fatal.

Alors je dis à Dieu : » Viens dans TOUT ton Être! Oui, à mes risques et mes périls. Tu le vaux bien! »

C’est quoi, tout ton Être?

Ça me frappe qu’on met trop souvent, non, presque toujours!, un accent sur un côté de la personnalité de Dieu … et qu’on laisse tomber le reste. On prend ce qui nous plaît et le reste disparaît.

On parle par exemple de Jésus qui s’est fait serviteur…Mais pas de Jésus le Roi. Ou le contraire. Mais il est les deux, et l’un souligne et fait resplendir l’autre! Alors je veux, Seigneur, que tu viennes en tant qu’humble serviteur ET en tant que Roi et Maître!

J’ai envie de lui dire : » Montre-toi! Partage avec moi … non pas des choses, mais toi-même! Non, je ne te demande pas de me FAIRE la fête, je te demande de l’ETRE, toi-même. Tu es ma fête, quand tu es là, ça me suffit. Ou en tout cas, c’est vers ça que je veux aller! »

Je continue. Je suis souvent un peu agacée quand on me parle trop souvent du « souffle fragile » de 1 Roi 19, 12. Pourtant, c’est beau!

C’est beau quand je le vois ensemble avec les autres manières que Dieu a choisies pour se manifester. Et lors de la Pentecôte Dieu a choisi, non pas un souffle fragile, mais une tempête! (Actes 2, 2), ou un « violent coup de vent », ou encore « un grand  bruit comme d’un vent violent », suivant les traductions.

On ne peut pas enfermer Dieu que dans un petit souffle fragile s’il est aussi dans un vent violent. Comme on ne peut pas enfermer Jésus dans une humilité qui devient un peu molle si on ne la voit pas ensemble avec sa majesté, qu’il assume très bien aussi. Et il n’est pas non plus juste une petite flamme en moi, mais il se manifeste aussi dans un feu (Exode 3, 1-14 et la suite), et Paul dit de Dieu qu’il est « un feu dévorant ».

Tout ça pour dire qu’on a fait très vite un  tri de Dieu. Le résultat est :

1) Ou bien Dieu est plutôt sympa, pas menaçant et souriant. Comme une petite flamme, un souffle fragile, serviteur humble et surtout discret, il ne nous dérange pas.

2) Ou bien Dieu est terrifiant, imposant et s’imposant. Comme une tempête, un feu dévorant, un roi tout-puissant, il renverse tout et exige tout.

Perso, je ne les trouve pas drôles, ni l’un ni l’autre. Et surtout, pas bibliques. Ce sont devenus des caricatures, la première un peu plus actuelle aujourd’hui que la deuxième, je pense. Mais où est le vrai Dieu?!

Ah oui, j’étais en train de faire un chant pour Dieu, en lui disant pourquoi j’aime être avec lui.

Alors, je lui demande de venir me parler et m’enseigner. Mais il a aussi le droit de … ne rien dire, de rester silencieux. Il me semble que Dieu DOIT toujours beaucoup, pour ses enfants : il doit faire, parler, enseigner, montrer, guérir… Il n’a jamais le droit de juste être là, comme un ami, sans nécessairement remplir le temps avec des paroles ou des activités divines…

Mon chant avance.

« Vis en moi! Agis en moi! Tu as carte blanche… Tu es ma source, la seule que j’ai. Non, je ne suis pas la source (comme on a voulu me faire dire lors d’une formation), je suis, ou veux être, la fontaine qui transmet l’eau de la source, la passe plus loin. »

Je reprends ma balade longeant le Talent. Barou se réjouit, il y a plus d’odeurs ailleurs!

J’aime la Joie de Dieu. Il suffit d’un regard dans sa création et on sait qu’il est la source de toute joie. Mais … s’il vient, il ne va pas juste venir dans sa joie.

Mais aussi dans sa tristesse. La souffrance de  Dieu, pourquoi on n’en parle jamais? De la nôtre, oui, tous les jours. Mais la tristesse de Dieu de voir sa création maltraitée, ses créatures perdues dans leurs illusions, lui-même pas reconnu dans sa véritable identité…

J’arrive vers la fin de mon chant, mon Sauveur qui m’aime. Viens, on va le chanter ensemble! Car il n’y a au fond que toi-en-moi qui peut vraiment le chanter pour toi. Bizarre mais vrai.

Alors, mon Dieu : Sois toi! Sois toi-même. En moi. Non pas : Sois en moi, toi-même! Ça semble la même chose mais ça ne l’est pas. Je ne te demande pas cette fois d’être en moi, pour moi. Je te demande d’être toi. Je te donne ce droit. En moi je te crée cet espace. Pour toi.

Et tout à coup mes yeux intérieurs s’ouvrent. Et je vois : » En réalité en réalité, Amen Amen Je vous le dis : Si vous me dites cela de tout votre coeur, vous deviendrez … enfin vous-mêmes.

Toi, Hetty,  et toi qui lis ces mots : sois toi-même  –  sois toi! De la seule façon possible : EnMoi, ton Dieu.

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Brouillon 9) Des doutes et … des doutes

3 février 2019

Me voici fraîchement sortie de mon bain illégal. Oui, je sais, ça fait peu spirituel et, oui, je parle d’un vrai bain et non pas d’un bain de la troisième dimension…
Quoique… C’est là que j’ai cru entendre la voix du Seigneur…

J’étais donc dans mon bain à l’hôtel – illégal, car toute chose qui aurait pu servir à fermer le trou béant dans la baignoire immense, manquait. Mais quelques sacs en plastique font merveille! Plein de mousse italienne, c’est fou ce que c’est bon marché ici. Et un verre de Limoncino à la main. Oui, car un cocktail ici au bar de mon hôtel « pittoresque » (selon son site) coûte davantage qu’une bouteille entière au supermarché… Alors j’ai pris la bouteille.

Tout allait bien, à part le fait que ma lotion coenzyme 10 (contre les rides, m’assure l’étiquette) tombait dans mon Limoncino et mon linge atterrissait dans le sable que Barou a répandu dans toute la chambre après notre balade.

Puis, je crois entendre la voix du Seigneur.

Bon, entendre … entendons-nous. C’est davantage comme s’il posait un dialogue dans mon coeur.

« Au fond, pourquoi tu n’écris plus? »

« Ecrire? Ha! Je n’ai rien à dire ces jours et tu le sais bien. »

« Mmmm… »

« Ben non, franchement. Si j’écris, c’est pour essayer de dire ta Réalité, et je t’ai un peu perdu de vue depuis la nuit de ce vendredi. »

« Et si tu disais un peu ta réalité? »

« Ah non! Ça fait chenit! Je ne comprends même pas bien ce qui s’est passé. Et j’ai honte. »

« Essaye quand-même. Qui sait, peut-être ça peut aider quelqu’un? »

« Bon…si tu le dis … je ne sais même pas si c’est toi, là juste maintenant, ou si c’est ma propre imagination… »

« Vas-y, essaye. »
—————-
Cette nuit du vendredi, j’étais horriblement mal. Ça m’arrive de temps en temps, je perds pied, je perds Dieu, en tout cas, ça semble être le cas. Je perds ma foi, je suis angoissée, et surtout, je me sens horriblement coupable. De quoi, je ne sais pas très bien, mais c’est dur dur.

Je sais un petit peu d’où ça vient, c’est lié à mon enfance, mais ce qui est sournois, c’est que toutes mes stratégies de défense semblent tout à coup être parties voir ailleurs. Il n’y a plus rien qui « marche ». Comme une vague les accusations tombent sur moi, je suis submergée.

Presque.

Presque  –  car quelque part en moi, quelque chose résiste. J’appelle Jésus au secours. Il vient.
Mais ce qui est si moche, c’est que … les émotions restent. La tempête ne s’apaise pas. Non, il n’y a PAS une grande paix. Non, il n’y a PAS le « souffle fragile » d’une « petite voix » qui rassure. Non, je ne vais PAS mieux. Les livres et les témoignages ne semblent pas marcher pour moi à ces moments-là.

Alors quoi?

Alors je résiste quand-même. Je dis les trois psaumes que je connais par coeur (je n’ai jamais réussi à en apprendre davantage…). Je m’accroche au fait que Dieu est là, même si je ne sens rien, même si je sens le contraire. Je chante.

Tout ça semble totalement inefficace. Les angoisses, les accusations restent. Mais  –  je continue. Je DOIS continuer, sinon je perds pied totalement. Lâcher prise? Ne me faites pas rire, lâcher prise c’est me laisser tomber dans le mensonge, dans l’émotion hurlante que je suis seule, seule sur cette terre et que Dieu ou bien n’existe pas ou bien est très TRÈS fâché contre moi.

Non, si je lâche quelque chose c’est justement ce mensonge, et je me laisse tomber dans la Vérité. La Vérité que Dieu me tient et m’aime et l’enveloppe AVEC toute ma tempête intérieure. Je ne le sens pas, non. Mais je le choisis. Maigrement, péniblement, mes doutes m’attaquant de tous les côtés :

« Quoi! Tu crois encore à ce Dieu-là ? Ridicule! Ce ne sont que des conneries. Sois réaliste! Accepte qu’il n’y a PAS de Dieu et que t’es SEULE et que tu es condamnée à vivre cette vie sur la terre SEULE et puis après c’est FINI et de toute façon ton Dieu n’existe pas. Et s’il existe il doit être contre toi puisque tu n’arrives même pas à croire en lui…! Regarde-toi! »

Mais je résiste. Je choisis de croire mon Dieu même s’il  n’est pas comme je voudrais et ne fait pas ce qu’il « devrait », puisqu’il « devrait » enlever ce tourment de ma tête. Mais il laisse arriver tout ça, il reste silencieux. Alors l’autre semble avoir raison…

Oui, l’autre  –  il ne s’agit pas « juste » de quelque chose de psychologique, il y a bien quelqu’un au travail là, celui que j’appelle l’adversaire. L’expert en accusation, en culpabilisation, en moquerie et en dénigrement.

Mais … il n’a pas le dernier mot.

Je choisis mon Dieu, tant bien que mal. Comme il est.
Pourquoi?
Parce que … on se connaît.

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BROUILLON 8) CONNAÎTRE DEUX ET CONNAÎTRE TROIS ?!

1er février 2019

Je vais arrêter d’appeler ces textes un peu tous azimuts des « articles », ça fait tellement officiel! Je préfère le nom que je donne à mes cogitations sur Dieu, moi, les autres et le monde :

Des BROUILLONS.

Des bouts sans vrai début ou fin, ce que je jette sur le papier sans l’avoir corrigé dix fois, des choses à l’improviste, pas complètes…Mais importantes pour moi quand-même. Car j’écris ce que Dieu m’a révélé – ou, pour être un peu plus prudente : ce que j’ai compris de Dieu. Et ça me permet de voir le fil rouge. De ne pas réinventer la roue ou, comme avec le jeu Monopoly, retourner chaque fois à zéro…

Des « Brouillons » donc.

Aude m’a posé la question comment je vois le retour du Christ, et l’histoire des 10 jeunes filles par exemple … (Matthieu 25, 1-13)

Cette histoire m’a toujours beaucoup intriguée. Je la trouvais franchement dure. Juste parce que les cinq avaient oublié de prendre avec elles assez d’huile… la porte reste fermée? Et l’époux qui les renvoie sec, une fois qu’elles arrives en haletant à la salle de fête ??!! Dur dur, surtout pour quelqu’un qui, comme moi, vient souvent en retard et qui oublie constamment des choses…

J’ajoute mon grain de sel aux nombreuses explications de cette parabole. Car je vois un lien avec mes Brouillons précédents!

Et si on comprenait l’huile manquante, non pas comme une chose, mais comme un mouvement? Comme un chemin qu’on est en train de prendre, comme une relation qu’on est en train de vivre … ou pas?

Car l’huile en elle-même ne sert pas à grand-chose. Il faut qu’elle brûle. Il faut qu’on y mette la flamme pour que ça devienne intéressant.
Il faut les deux : l’huile et la flamme, et il faut que les deux se touchent.

Mais une fois que les deux se touchent, c’est bon. L’huile peut brûler longtemps, et c’est son « mandat », c’est pour ça qu’elle existe. Pour brûler et alors, pour illuminer, encore et encore, la demeure ou le chemin de quelqu’un.
Mais à quoi ça correspond?

Qu’est-ce qui se passe à la fin de l’histoire? L’époux dit : « Je ne vous CONNAIS pas. » Les cinq filles n’étaient pas prêtes, parce que le plus important manquait : le « se connaître ».
Je fais exprès de le dire dans le verbe : se connaître. Mutuellement.

Connaître. Pas se croiser dans le quotidien. Pas poliment dire bonjour. Pas échanger quelques mots sympathiques. Ni avoir des connaissances ou des amis en commun.

Non. Connaître. Et ce terme a pour Jésus toujours la couleur d’une intimité, d’une complicité, dans la durée.
Un peu comme quand je croise le regard d’un ou une amie dans une salle pleine de gens, et on se fait un clin d’oeil, car on sait que l’autre sait pourquoi. On a échangé mille choses et vécu des tas d’expériences et ça crée un lien, une sorte de même longueur d’ondes. On se connaît.

Et c’est ça qui manquait chez les cinq filles. Et qui manque encore. La flamme de l’Amour de Dieu est bien là. Mais l’huile ne brûle pas, car il n’y a pas assez. Pour durer.
Un passage biblique par ci, une prière par là. Un livre sur ci et une conférence sur ça. Ou même une formidable expérience spirituelle ici, et une guérison là. Ou une « belle spiritualité » ( J’entends souvent ça ces temps. C’est quoi?).

Tout ça ne suffit pas, car ce n’est pas ce que Dieu et Jésus demandent. Ils veulent :

CONNAÎTRE!

Être unis à Jésus et, à travers lui, à Dieu. Unis par l’Esprit Saint, expert en construction de relations durables.

Se connaître. Partager toute une vie. Dire toutes nos expériences. Pleurer ensemble. Rire ensemble! Se faire des clins d’oeil. Étudier ensemble. Se bagarrer ensemble. Prier ensemble. Ecouter ensemble. Chanter ensemble. Marcher ensemble. Oui, avec Dieu, avec Jésus-Christ. Ensemble, dans la troisième dimension.
Bizarre? Pas du tout. Joyeux? Ah ça oui!

Se connaître…

Ça va encore plus loin.
Jésus n’a jamais caché que c’est Dieu le Père et lui le Fils. Dieu qui décide et guide, et le Fils qui suit.
Il n’a jamais caché non plus qu’il en va de même pour la relation entre lui et nous : c’est lui qui décide et guide, et nous, on suit. Il n’est pas là pour répondre à nos désirs et faire notre volonté. Nous sommes là pour entrer dans ses désirs et faire sa volonté.

Ce qui est seulement possible justement quand nous … le connaissons! Dans la troisième dimension insufflée par l’Esprit. Sinon ça devient un « il faut » imposé et ça foire!

Ça me frappe que Jésus donne presque la même réponse dure en Matthieu 7, 21-23.

Là il y a des gens pleins de bonne volonté. Ils ont « tout » : les bonnes intentions, les bonnes oeuvres, les bonnes paroles, le bon coeur, et une bonne, non, excellente « spiritualité » :
Ils ont donné des prophéties et chassé des mauvais esprits et fait beaucoup de miracles…et en plus, tout ça au nom de Jésus!
« Qu’est ce que tu veux de plus, Jésus?! »

« Quoi??!! Tu dis que tu ne nous as jamais CONNUS?! »

« Ce que je veux, c’est le Connaitre-du-Royaume. Me connaître, moi Jésus et Dieu mon Père, tellement bien, que faire notre volonté devient une évidence, même si ça reste tout un chemin.
Je veux que tout ce que vous êtes, faites, pensez, parlez, soit un résultat de cette union .

Jamais, vous entendez, JAMAIS faites des oeuvres un but en soi. Une guérison n’est pas un but en soi. Une libération n’est pas un but en soi. Ce ne sont que des conséquences, les fruits de cette union qui s’appelle le Royaume.

Cherchez-la, cette union, ce « Connaître » – et le reste … viendra, se mettra en place, vous sera donné en plus!

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7) JE T’AIME (2)

1er février 2019

Cela dit  –  comment aimer Dieu?!

Est-ce qu’il faut avoir de grands et beaux sentiments à son égard?

Moi je n’y arrive pas. Des  émotions sur commande, ça n’a jamais été mon fort.
Mais quand je regarde Jésus, il n’est (sauf une fois) jamais question de ses émotions par rapport à son Père. Il dit juste qu’il aime son Père – et alors, il fait ce que celui-ci dit.

Puis il demande la même chose à ses disciples : « Si vous m’aimez, vous ferez ce que je dis. » (Jean 14, 15)

???!!!

C’est quoi comme amour?! Faire ce qu’un autre dit?! Ça sent l’abus, la manipulation, une obéissance caricaturale.

Mais voilà le mot : caricatural. Tout ce qui est emprisonné dans la deuxième dimension (voir les articles précédents) peut déraper et aboutir à une caricature. Même l’amour peut déraper (peut-être surtout l’amour!) et devenir jaloux, possessif, violent, manipulateur.

Il n’y a que la troisième dimension, celle où les choses sont vécues dans la dynamique du Saint-Esprit, qui nous permet de ne pas tomber dans les caricatures. Qui nous permet (d’abord par « bribes », puis, en avançant dans cette Réalité, toujours un peu plus!) de vivre toute chose dans son « Original », la forme bonne dans laquelle Dieu l’a créée.

Mais alors, cherchons l’Original!

Jésus parle de l’Amour comme d’un choix et d’un chemin – le choix d’un chemin! Et d’une décision d’aller ce chemin jusqu’au bout.

Certains diront que c’est du volontarisme  (une autre caricature peut-être ? Une volonté devenue absolue, au centre de tout ?!)
Mais je crois que la volonté dans son Original est un cadeau superbe que Dieu nous a donné pour ne pas tomber dans l’état de victime. J’y reviendrai dans un autre article.

Ici j’aimerais regarder ce qui est derrière cette volonté de Jésus d’obéir à Dieu, son Père : c’est qu’il le CONNAÎT !!

Et ça change tout.

Toute sa vie Jésus a choisi le chemin de l’unité avec son Père. Il écoutait ce que disait le Père, il regardait comment faisait le Père, il entrait dans la pensée du Père, il discernait avec l’Esprit du Père. Bref, il l’aimait.

Il allait ce chemin, pas après pas, jour après jour, jusqu’à sa mort à la croix que Dieu lui demandait. Et au-delà : en dehors du tombeau et dans la Vie pour toujours, à laquelle son Père l’appellait!

Et il le prenait, ce chemin, parce qu’il savait que Dieu est totalement bon, totalement fiable, totalement pur, voulant totalement le bien de « son humain » et de sa création, à savoir : les libérer et les restaurer totalement.
C’est pour ça que Jésus se donnait, s’abandonnait totalement dans les mains du Père : il savait que c’était le Seul qui le méritait – totalement.

C’est donc assez peu « romantique » d’aimer Dieu! C’est davantage dans le domaine de l’objectif que dans celui du subjectif : connaître, intimement  –>  faire confiance et oser choisir un chemin –>  aller ce chemin  –>  persévérer sur ce chemin.

C’est assez peu romantique  –  mais c’est joyeux, d’aimer Dieu!

Et c’est l’exception que je mentionnais au début, en disant que la Bible ne parle pas des émotions de Jésus par rapport à son Père. Il y a un passage où Jésus se réjouit, « dans l’Esprit », dans cette troisième dimension que rien ne peut détruire. C’est Luc 10, 21-24.

Et pourquoi Jésus se réjouit tellement?

Parce que … Dieu est comme il est!
Avec tout ce que ça implique, toutes les conséquences de ce fait magnifique que Dieu EST!
« Je te remercie, Père, Seigneur des cieux et de la terre…

(ça nous arrive de nous réjouir follement que notre Dieu EST le Seigneur absolu de tout, qui tient TOUTE chose entre ses mains?!)

…de ce que tu as caché ces choses des sages et des intelligents…

(à savoir, ceux qui n’ont pas besoin de l’Esprit pour leur sagesse et leur intelligence)

…mais que tu les as révélées à des petits enfants…

(ceux qui ne peuvent PAS y aller seuls, qui dépendent de quelqu’un pour leur montrer le chemin)

…Oui Père, parce que …ça t’a plu ainsi! »

Comme ça avait plu au Père de tout donner au Fils, le SEUL à connaître Dieu, et le SEUL à pouvoir le faire connaître.

Moi, il me rend joyeux, ce chemin d’aimer Dieu.
Même si je n’en ai découvert qu’un centimètre!

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6) JE T’AIME

29 janvier 2019

C’est ce que je viens de dire à Dieu.

Ça lui a pris presque 60 ans pour en arriver là…

« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur et de toute ton âme et avec toute ta force. »(Deutéronome 6, 5)

C’est le premier commandement. Le tout premier, le début de tout et le coeur de la foi chrétienne. Comment ça se fait alors que, perso, parmi les centaines de prédications que j’ai entendues dans ma vie, je n’ai pas une seule fois entendu une qui tournait autour de ce tout premier commandement?

Pourtant, depuis que j’ai commencé à pouvoir enfin le dire à Dieu, c’est comme si ma vie, comme si tout mon être soupirait et disait : »Enfin! Enfin la paix. Enfin je deviens moi-même! »

Qu’est-ce qui se passe? Pourquoi nous cachons le premier commandement et faisons un raccourci bizarre pour arriver tout de suite au deuxième : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même »?

Ce n’est peut-être alors pas étonnant que nous arrivons si MAL à réaliser le deuxième : nous essayons de réaliser l’amour du prochain de par nous-mêmes. Donc en restant dans la deuxième dimension (voir l’article précédent), en « 2 ».

C’est-à-dire, sans le Royaume, sans laisser le Saint-Esprit de Jésus le réaliser : à SA façon, avec ses ressources à lui, EN NOUS.

C’est une des choses les plus tristes que j’ai découverte en moi-même, dans l’Eglise et dans toute l’humanité : notre désir compulsif de nous fier à nos propres ressources, d’y aller de par nous-mêmes, tout en demandant peut-être vaguement à Dieu de bénir nos projets et nos démarches : « Seigneur, viens nous bénir et merci et au revoir. »

A quoi je peux ajouter : « Puisque je le fais pour toi! »

C’est aussi une des choses les plus tenaces ou, pour le dire avec une image, une des chaînes qui nous garde le plus efficacement captifs : JE fais, JE ferai, NOUS faisons et ferons et organiserons et planifierons et dirons et réaliserons et…

…et aimerons.

Dieu? Non. Ça c’est trop compliqué, disons nous. Puis, c’est pas grave, on aimera notre prochain et ça inclut l’amour pour Dieu, au fond, c’est la même chose…

Dieu dit : »Heu, j’avais dit, je crois me rappeler, que c’était ma toute première priorité de m’aimer, moi.

Cela veut dire  que, sans passer par là, tout s’écroule.

Cela veut dire aussi que, en passant par là, tout devient possible, tout ce que je veux va se réaliser. Et si tu vois ça et que tu adhères, on va le réaliser ensemble, moi et toi! »

L’être humain, le chrétien aussi, dit : »Mais non mais non, on passe direct au deuxième truc, ça nous parle plus, tu sais, c’est plus pratique et efficace. »

Ça me fait penser à cet exercice qu’on avait fait faire à un groupe de personnes : il fallait résoudre toute une liste de problèmes dans un temps assez court. Les gens recevaient la liste et le professeur disait : « Prenez le temps de lire l’introduction. » Mais quasi tout le monde plongeait tout de suite dans le travail pour finir le plus vite possible, en labourant péniblement et stressés à travers tous les exercices.

Il n’y avait que deux ou trois qui, après une courte lecture, donnaient leur feuille au prof, à la grande perplexité des autres.

Ils avaient lu l’introduction qui disait :

« Lisez tous les exercices mais ne faites rien. Ceci est l’exercice principal et le but de toute cette démarche. »

Dieu donne des exercices de vie, mais avant tout il donne l’introduction en Jésus qui dit :  » Sans le Père moi je ne peux rien faire. Et sans moi vous ne pouvez rien faire. Donc : ne faites surtout rien, de par vous-mêmes!

Mais ENSEMBLE on va enfin réaliser le Règne, le Royaume de Dieu. Convertissez-vous et croyez cet Evangile! »

Oui, c’est l’Evangile, peut-être dans son aspect le plus joyeux. J’ai découvert que ce n’est pas Jésus- avec – Hetty.

Mais Hetty – avec – Jésus!

Et ça change tout!

« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et moi je vous donnerai le repos. Prenez sur vous mon joug et apprenez de moi, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos pour vos âmes. Oui, mon joug est facile à porter et mon fardeau est léger » Matthieu 11.28-30

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5) DIEU SUFFIT? OU « DEUX » SUFFIT?!

29 janvier 2019

Ce que j’ai écrit dans l’article précédent, c’est facile à écrire (quoique…!), mais difficile à vivre. Pourquoi moi et le reste de l’humanité, pourquoi on a tant de peine à entrer dans cette troisième dimension spirituelle? Pourquoi, pour le dire  avec les mots de Jésus, nous trouvons si difficile de chercher ce Royaume, cette Réalité de Dieu?

Je pense parce que

1) nous la voyons mal. C’est une Réalité qu’on ne voit qu’avec … non, pas le coeur, mais avec l’Esprit. Elle est cachée, elle ne s’impose pas.

Alors nous la connaissons mal. Et ce qu’on ne connaît pas, c’est difficile d’en avoir soif. Et il faut un peu de soif pour aller chercher de l’eau…

(Tiens, encore des mots qui peuvent avoir une troisième dimension : la soif, psaume 42, 2-3, et l’eau, Jean 4, 11-14. Aussi Esaïe 55, 1-3 et Jean 8, 37-40)

Pourtant, Jésus dit que la vraie eau vive que lui seul peut donner, amène la vie.

Et non seulement la vie dans sa première dimension physique, matérielle.

Pas non plus seulement la vie dans sa deuxième dimension, psychique, qui vise le bien-être émotionnel.

Mais la Vie avec un grand V, qui est la réponse à toute soif profonde de l’être humain, qui sent qu’il n’est pas sur cette terre pour rien, qu’il y a quelque part un sens à sa vie.

La Vie qui dure éternellement, la Vie où enfin la relation entre Dieu et son humain est restaurée, où enfin cet humain retrouve sa vraie gloire.

Mais voilà, nous ne la voyons pas bien, cette Réalité. Elle semble si lointaine, si irréelle…

Ce qui pose la question à nous, chrétiens : Qu’est-ce que nous en avons fait, pour qu’elle apparaisse si lointaine et irréelle ??!!

Difficile encore de chercher ce Royaume parce que

2) nous le considérons comme un bonus, quelque chose de sympathique mais pas essentiel. Un plus pour les chrétiens assidus, mais pas nécessaire pour le commun des mortels. Un annexe, à côté du bâtiment principal de la foi.

Pourtant Jésus dit en Jean 6, 63 que la « foi » sans le Royaume est morte.

La chair, c’est-à-dire, l’être humain sans la troisième dimension de l’Esprit, « ne sert à rien ».

Rude parole! Mais apparemment Jésus insiste, tape sur le clou pour bien faire entrer la vérité que le Royaume n’est pas l’annexe mais le bâtiment lui-même. Essentiel. Première priorité.

Mais je vois une autre raison, plus subtile, pourquoi on ne cherche pas le Royaume :

3) On croit que la deuxième dimension suffit, que « deux » suffit.

Et pourquoi?

Parce qu’elle peut être belle! Parce que l’amour 1 et 2, c’est déjà si beau! Ok, la première dimension, 1, ne suffit pas, mais 2, quand-même! L’amour est le plus beau cadeau qu’on connaisse  –  pourquoi chercher plus loin, viser plus haut?

Mais l’apôtre Paul parle bien d’un « chemin qui mène plus haut », en 1 Corinthiens 12, 31, suivi par l’hymne à l’Amour!

Seulement, on oublie qu’il s’agit ici, non pas de l’amour-2, qui vient de l’humain et qui va vers l’humain, le « philos », mais de l’agapè, de l’Amour dans sa troisième dimension. L’Amour en et par Jésus, l’Amour enseigné par l’Esprit : l’Amour-Royaume!

Mais nous, on dit : »Laisse tomber, c’est trop compliqué. Cherchons déjà l’amour-2, c’est déjà pas mal!

Cherchons la paix dans le monde, la paix-2, l’absence de guerres et de conflits. Il y a déjà assez de pain sur la planche!

Cherchons la vie-2, la joie-2, pas besoin de Dieu pour ça!

Cherchons DEUX, ça suffit!

Mais Jésus dit : »Cherchez DIEU, ça suffit! Et « Deux », le reste, vous sera donné en plus! ( Matthieu 6, 25 – 34).

Il inverse tout : « Le Royaume s’est approché! Convertissez-vous et croyez à l’Evangile! »

Convertissez-vous, quittez « deux » pour Dieu, mettez-le en priorité absolue, qu’il marque toute votre vie.

Et vous verrez : ce que vous avez cherché si désespérément, la deuxième dimension … elle se mettra en place autour de ce nouveau centre qui sera Dieu seul.

Oui, vous trouverez l’amour. Oui, vous trouverez une nouvelle paix, une autre joie, une vie plus vivante.

Parole de Dieu!

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4) LE ROYAUME ET LES TROIS DIMENSIONS

29 janvier 2019

La Bible utilise parfois des mots différents pour décrire un même mot dans notre langue à nous. Ainsi, l’amour physique et son contexte sont décrits par le terme « éros » (d’où le mot « Erotique »), l’amour psychique-émotionnel-affectif par le mot « philos », et l’Amour avec un grand A, l’Amour qui vient de Dieu et qu’il veut nous transmettre par Jésus-Christ, par le mot « agapè ».

L’Amour dans cette troisième dimension ne peut pas être vécu en dehors de Jésus, seulement dans l’union avec lui. Sans lui cet Amour nous est inaccessible.

Il y a d’autres exemples. Jésus parle d’une paix « qu’il ne donne pas comme le monde la donne »(Jean 14, 27). D’un Roi pas comme les autres et d’un « Royaume qui n’est pas de ce monde » (Jean 18, 28 – 38).
A nouveau, la troisième dimension ne peut être donnée et vécue QUE par et en Jésus.

Une fois qu’on a vu ces différentes dimensions, on les voit toujours davantage :

La joie de Jésus est une « joie dans l’Esprit Saint » (Luc 10, 21). Elle est totalement liée à  la connaissance de qui est Dieu et elle va au-delà  de ce que les joies du monde offrent (psaume 4, 8).

La connaissance elle-même peut rester dans la dimension purement intellectuelle ou émotive… ou entrer dans une dimension qui dépasse les limites de notre réalité  vécue sans Dieu : la connaissance intime entre Dieu et sa créature, mentionnée dans la prière de Jésus en Jean 17, ou par Paul en 1 Corinthiens 13, 11-13.

Le pain peut être utilisé dans le sens matériel, mais aussi dans un sens spirituel (Jean 4, 34), le seul qui réellement nous remplit.

« Voir » et « être aveugle » peut renvoyer à  un état physique, mais aussi à  un état spirituel (Jean 14, 9-11 et Jean 9, 41; Apocalypse 3, 14 -22). Jésus reproche à  ses contemporains leur aveuglement, et plus tard à  son Eglise, et il les invite à  apprendre de lui comment voir réellement, le vrai état des choses.

Maintenant, dans sa magnifique création Dieu ne va jamais jouer l’une de ces dimensions contre une autre! Ce n’est pas nécessaire, car tout ce que Dieu a créé est bon.

Par contre, il est dangereux de confondre ces trois dimensions. Et aussi de ne pas voir laquelle est prioritaire.

1) Il ne faut pas les confondre : l’Amour spirituel n’est PAS le même et ne se manifeste donc pas de la même façon que l’amour affectif. Si on ne voit pas ça, on va en vouloir à  mort à  Dieu qui n’aime pas  » comme il devrait », c’est-à-dire, selon nos critères.
L’amour psychique-affectif n’est PAS le même que l’amour physique. On le sait, on peut faire l’amour avec quelqu’un sans avoir aucune affection pour cette personne, et on peut avoir beaucoup d’affection pour une personne sans pour autant coucher avec elle.

2) Il faut voir laquelle des dimensions est prioritaire. Et là, Dieu ne laisse aucun doute : c’est la dimension spirituelle qui vient d’abord et qui doit guider les deux autres, pour que tout soit à  la bonne place.

Et c’est là  que le bât blesse!
Car les deux autres dimensions veulent, les deux, avoir la première place, régner, tyranniser s’il faut, pourvu qu’elles soient satisfaites. Elles ne veulent pas se soumettre à  la dimension spirituelle que Dieu a créée, pour que tout soit en harmonie.

La dimension spirituelle, elle, vit en Dieu et a soif de se soumettre à  lui, puisqu’elle perçoit comment il est, qu’il est totalement bon et saint et pur et qu’elle peut donc sans aucune réticence s’abandonner à  lui.

Si la dimension physique (que j’appellerai 1, puisque c’est elle qu’on voit en général d’abord) et la dimension psychique (que j’appellerai 2, puisque c’est elle qui en général apparait ensuite) ne se soumettent pas à  la troisième dimension, celle de Dieu, et de son Royaume, elles prennent une place qui n’est pas la leur. Elles perdent leur beauté. Elles deviennent rebelles et alors caricaturales. Et tout l’être humain, oui, toute l’humanité, en subit les conséquences.

Jésus dit que le Royaume de Dieu s’est approché (voir l’article précédent). Il offre à  chaque être humain la possibilité d’entrer en Dieu-en-Jésus. Et donc de retrouver la troisième dimension :

Celle d’un Amour qui nous dépasse et nous transforme, nous LIBERE.

Celle d’une Paix qui peut nous habiter au milieu, non seulement des « tempêtes » extérieures des circonstances, mais AUSSI dans nos tempêtes émotionnelles : c’est la Paix de la Présence réelle de Jésus.

Une Joie qui n’est pas dépendante des circonstances, de notre optimisme ou « positivités », puisqu’elle vient du fait que Dieu est qui il est. Et lui ne change pas!

Une connaissance intime de Dieu, qui nous sauve, nous tire hors de notre prison. Et la certitude d’être connu par lui, qui a compté le nombre de nos cheveux, qui nous appelle par notre nom.

Une nourriture qui, enfin, rassasie notre Âme et notre corps, qui ont soif de Dieu, du Dieu vivant, et qui savent intuitivement qu’il n’y a rien sur cette terre qui puisse les satisfaire.

Pouvoir voir avec les yeux de Jésus, donc avec les yeux de Dieu lui-même : le Saint-Esprit promis par Jésus. Sans qui rien d’essentiel ne peut se faire. Avec qui l’impossible devient possible.

C’est ça le Royaume!

Et ça vaut bien la peine de quitter notre rébellion. Pour rentrer « chez nous ». Car c’est pour le Royaume que nous avons étés créés, et c’est là  seulement que nous trouverons le repos.

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3) LE ROYAUME DE DIEU S’EST APPROCHÉ  –  CONVERTISSEZ-VOUS ET CROYEZ A L’EVANGILE! »(Marc 1, 14 – 15)

29 janvier 2019

Ce qui me frappe, c’est que Jésus n’appelle pas à un monde meilleur, une vie où on se respecte et se laisse vivre, un amour du prochain un peu amélioré.
Il appelle à une Réalité totalement nouvelle.

Au fond, il n’appelle même pas d’abord, il proclame. Il annonce un état des choses qui est différent de ce que les gens voient et vivent. Une Réalité qu’il appelle le Royaume (ou le Règne) de Dieu.
Une Réalité qui fait irruption dans la vie et le monde des humains.
Une Réalité portée et représentée par celui qui est lui-même Dieu en train de faire irruption dans la vie et le monde des humains.

Irruption! Un Dieu qui n’est pas dans une continuité sympathique avec ces vies et ce monde. Mais qui appelle : »Quittez l’endroit où vous êtes! Sortez! Arrêtez-vous dans votre marche qui mène nulle part, faites demi-tour. Revenez à moi, votre Dieu. Sinon vous allez vers la mort, et j’aimerais tellement vous amener à la vie! »

Et ça change tout! Et ça dérange tout!

Car Dieu ne bricole pas un peu dans notre réalité à nous. Dieu la juge! Il dit : » Votre réalité, votre vie sans moi, c’est un cul de sac. C’est sans issue. C’est une illusion, car vous croyez voir ce qui se passe, vous croyez pouvoir décider vous-mêmes du bien et du mal, pour votre vie et celle des autres…
Mais en réalité vous vivez dans une prison, et moi, Dieu devenu homme en Jésus, je suis venu pour vous sortir de cette prison! »

Ça passait mal.
Ça passe toujours mal, aujourd’hui tout autant qu’à l’époque de Jésus.

Nous voulons bien de Dieu comme quelqu’un qui nous aime, un dieu gentil qui « est toujours avec nous », mais c’est un dieu devenu un peu fantôme, politiquement correct, qui doit s’adapter à nos critères, se mettre dans notre moule : un dieu à NOTRE image.

C’est sûr que c’est une réaction à une autre fausse image de Dieu : celui qui punit, qui est indifférent à nous et notre caractère et notre histoire, qui veut juste qu’on « fasse juste »… en pensant à une certaine morale.
C’est faux, et on a bien fait de se débarrasser de ce faux dieu!

Mais pourquoi on a mis un autre faux dieu à sa place?!

Un dieu copain-cool, qui nous sourit à longueur de journée. Qui ne veut rien d’autre de nous que de pratiquer du respect et de la tolérance, d’ « aimer » notre prochain.

Mais les gens à l’époque de Jésus essayaient déjà le respect et la tolérance, ils pratiquaient déjà l’amour du prochain, tant bien que mal, comme nous aujourd’hui.
Vient Jésus et dit : »Convertissez-vous! »
Il y a autre chose à vivre, car c’est moi! C’est moi-même, votre Dieu, arrivé au milieu de vous pour vous attirer avec moi dans une tout AUTRE manière de voir, de penser, d’agir et de dire! Ça s’appelle le Royaume de Dieu : SA manière de voir, de penser, d’agir et de dire! Je vais vous l’apprendre-  vous venez?!

Mais les gens à l’époque, comme nous, trouvent que ça va trop loin. Pas besoin. Un peu de bons enseignements comme les autres maîtres spirituels, ça va, mais faut pas exagérer non plus…

Jésus dit : » Je suis UN avec Dieu, le Père. Je dis ce qu’il dit, je fais ce qu’il fait. Écoutez-moi, regardez-moi, pour connaître et reconnaître Dieu! »

Les gens disent : » Mais c’est gonflé! »

Jésus précise : » Sans moi vous ne pouvez RIEN faire, comme moi, je ne peux rien faire sans le Père! »

Les gens disent : » Laisse-nous tranquilles, on se débrouille très bien sans toi. »

Jésus insiste : » Je suis venu pour vous LIBÉRER de votre prison, où vous voyez mal Dieu, et alors où vous vous voyez mal vous-mêmes et le monde. Je suis venu pour ouvrir vos yeux aveugles! »

Les gens disent : » Pas besoin, on voit très bien, merci. »

Jésus dit : »Moi, je ne peux pas une seule seconde me passer de Dieu, et vous, vous pensez être autonomes? Qu’est-ce qui se passe? N’avez-vous vraiment pas compris que c’est uniquement l’Esprit Saint de Dieu qui donne la vie, et qu’indépendamment de lui, vous êtes comme morts? »

Les gens sont furieux. Et même beaucoup des disciples de Jésus en ont ras-le-bol et partent : il dérape, le Jésus…

Et nous? Avons-nous envie de découvrir davantage cette autre Réalité, cette autre Vie que Jésus veut nous  apprendre? En sortant de notre fauteuil confortable de nos critères, nos habitudes, nos pensées, et oui, même de nos bonnes valeurs et bonnes œuvres …
En ignorant les multiples voix en nous et autour de nous, pour aller avec l’Esprit Saint de Dieu là, où il nous mène.
Même si ça ne va pas plaire à beaucoup de personnes autour de nous. Et parfois même pas à nous-mêmes.

Nous convertir. Pas parce « qu’il faut »!

Mais parce qu’on a découvert un petit peu que c’est réellement vrai : »Seigneur, à qui irions- nous? Tu as des paroles de vie éternelle. Et nous, nous avons cru et nous avons connu que tu es le Saint de Dieu. »

(Evangile de Jean, chapitres 5 et 6)

Convertissez-vous et croyez à l’Evangile! »

Convertissez-vous, quittez « deux » pour Dieu, mettez-le en priorité absolue, qu’il marque toute votre vie.

Et vous verrez : ce que vous avez cherché si désespérément, la deuxième dimension … elle se mettra en place autour de ce nouveau centre qui sera Dieu seul.

Oui, vous trouverez l’amour. Oui, vous trouverez une nouvelle paix, une autre joie, une vie plus vivante.

Parole de Dieu!

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2) » Tolérance » quand tu nous tiens…

14 janvier 2019

Il existe une sorte de fausse tolérance qui dit : » JE peux penser ce que JE veux, TU peux penser ce que TU veux, ON peut penser ce qu’ON veut. Et si tu oses dire le contraire, c’est que tu es intolérant et fermé et qu’il est urgent que tu changes d’avis : tu dois penser comme moi! »
Ainsi, elle se contredit elle-même.

En plus on voit que ça ne marche pas, car mon « je veux » se heurte au « je veux » de l’autre. Alors on développe des stratégies pour imposer quand-même notre « je veux », soi disant pour le bien de tous.

Le reproche de l’intolérance est très souvent fait à ceux qui « font du  prosélytisme » : « Vous voulez imposer votre façon de voir et de faire! » Le hic, c’est que ceux qui font ce reproche … le font tout autant!

Car ceux qui veulent imposer leur vérité le font en général justement parce qu’ils croient qu’il y A une vérité. Ce qui est dommage, c’est qu’ils croient l’avoir dans leur poche, comme une chose à distribuer.

Et ceux qui refusent cette perspective le font à partir d’une autre perspective, qui n’est ni plus ni moins ouverte et tolérante que la première, à savoir : il n’y A PAS de vérité. Ce qui est dommage, c’est qu’ils sont tellement convaincus de cette « vérité » qu’ils ne sont plus capables de se laisser interpeler par une autre possibilité et donc s’enferment.

Les deux regards sont piégés par l’illusion.
Le premier regard appartient à une personne se sentant probablement  menacée par des opinions contraires. Alors elle impose sa vision à l’autre : »Tu dois penser comme moi car J’AI la vérité ! » La personne n’est pas libre elle-même et ne laisse pas de liberté à l’autre.
C’est la caricature du prosélytisme.

Le deuxième regard appartient à une personne qui réclame sa liberté de pensée absolue, sans limites, sans cadre, Dieu inclus. Elle sent cette liberté menacée par des opinions contraires. Alors elle impose sa vision à l’autre : » Tu dois penser comme moi car J’AI la vérité comme quoi il n’y a pas de vérité! » La personne n’est pas libre elle-même et ne laisse pas de liberté à l’autre.
C’est la caricature du pluralisme.

Mais pourquoi rester dans les caricatures?!

L’Original du prosélytisme, c’est Jésus qui le donne : » JE suis la Vérité, le Chemin et la Vie. Personne ne peut venir au Père si ce n’est par moi. » (Jean 14, 6).
En d’autres mots : Il y a une vérité qui est valable pour tous, que ces « tous » le veuillent ou non. La soi disant liberté totale de pensée est en réalité un abus de Dieu, car dans cette perspective Dieu doit se soumettre à mon « je veux » : « Toi Dieu, tu seras le prolongement de MES attentes, désirs, besoins (c’est la caractéristique de tout abus!), et en tant que tel je t’accepte, tu seras ma spiritualité. » C’est l’abus et l’idolâtrie. Et c’est bon de le dénoncer, que ça plaise ou non.

Et l’Original du pluralisme, c’est encore Jésus qui le donne : il choisit douze disciples, tous uniques dans leur caractère, leur personnalité, donc aussi dans leur manière de le suivre et de parler de lui. Mais tous fixés sur lui, dépendants de sa parole, appelés à attendre et puis à  recevoir le Saint-Esprit qui, lui seul, va les rassembler : tous différents mais tous unis autour de la vérité que ce Saint-Esprit va donner en plénitude (Jean 16, 13). Et tous ayant besoin les uns des autres dans leur différence même, comme dans l’image des différentes parties du corps qu’utilse Paul en 1 Corinthiens 12.

Seigneur, delivre-nous des caricatures. Et donne-nous ton Original !

Hetty Overeem

1) PAS PROMIS – PROMIS !

(variante du psaume 23, par Hetty Overeem)

Non, je ne te donnerai pas nécessairement ce que tu veux.
Oui, je te donnerai le bonheur.

Non, je n’enlèverai pas toutes les ombres en toi et autour de toi.
Oui, je serai ta lumière.

Non, je ne balayerai pas ta détresse d’un coup de baguette.
Oui, j’y créerai un espace où tu peux respirer.

Non, je n’enlèverai pas tous les obstacles de ton chemin, et je ne t’empêcherai pas de t’y heurter…
Oui, je te guiderai ; mon bâton et ma houlette – voilà qui te rassure.

Non, je ne te porterai pas au-dessus de la vallée de l’ombre de la mort.
Oui, je te porterai à travers elle.

Non, je ne serai pas ton dieu – magicien.
Oui, je serai ton Dieu – Berger.

Je serai avec toi, je serai ton Dieu,
pour le meilleur et pour le pire,
dans la mort et dans la vie !