27-29 août: Combremont-le-Petit
Le week-end passé, Bernard avait déjà amené Speedy d’Yvonand à Chavannes-le-Chêne , donc le trajet est court cette fois. Franco, le coordinateur de ce week-end, m’amène chez M. Streit qui a logé Speedy… et qui regrette de le voir partir!, comme c’est souvent le cas avec cet âne si gentil…
Je bois le café et M. Streit me montre un album avec des photos de voyage du chœur mixte, avec plein de gens du coin; ce qui fait qu’avant d’arriver, je «connais» déjà beaucoup de têtes!
Il fait encore beau, le sentier est joli, et tout à coup un tracteur avec une roulotte surgit à l’horizon, ça fait drôle de voir passer sa maison! 10 minutes après une voiture rouge franchit une colline à quelques centaines de mètres, tiens, c’est la mienne… Ainsi mes possessions arrivent, je ne sais jamais par qui ni quand, mais elles arrivent toujours!
Il commence à pleuvoir, doucement, puis fort. Mes bêtes n’aiment pas ça, moi pas trop non plus, mais c’est rigolo d’observer l’âne et le chien qui font les martyrs, qui marchent toujours plus lentement, leurs regards pleins de reproches…
J’arrive chez Pierre-André et Marika Crisinel, chez qui je loge ce week-end. Franco a monté le tipi avec Jean-Daniel Gilliand, qui était déjà venu à Yvonand pour manger avec nous et voir comment ça se passe. On installe, je prends ma douche chez les Crisinel à côté, la nuit tombe sur ce petit village tout calme.
Week-end calme aussi, avec du temps pour des rencontres avec des gens de tous âges. Des enfants viennent regarder; un monsieur plus âgé dans sa chaise roulante est tout content de pouvoir «aller à nouveau à une église», celle du village n’étant pas très accessible; Loïse Loup, qui était à l’origine de la venue d’Evangile-en-chemin dans ce coin, vient à vélo et reste discuter; une jeune femme vient «juste un moment» mais finit par rester; on discute pendant longtemps sur le défi de croire en un Dieu vivant, et le défi de vivre ce que ça implique dans un cheminement personnel.
Il y a aussi des «anciens»: Chantal; et Sven et Françoise dont j’ai fait la connaissance au camping de Cheyres. Et plusieurs fois nous sommes nombreux à partager un repas; c’est une des choses que j’aime le plus: manger ensemble, partager la nourriture et nos expériences.
3-5 septembre: Granges
Claudine Gilliand et son fils viennent me chercher chez les Crisinel qui ont logé Speedy, pour faire le trajet jusqu’à l’école de Combremont-le-Grand, où 15 enfants nous attendent, car tous ensemble on va faire le trajet jusqu’à Granges. Heureusement il fait beau, les enfants sont ravis de mener l’âne, de jouer avec le chien, de dévorer le pique-nique au refuge à mi-parcours. C’est-à-dire, théoriquement à mi-parcours, car ensuite on se perd, le chemin du blé s’arrête mystérieusement dans la pampa, et nous tournons pas mal en rond avec des enfants qui deviennent fatigués. Mais il y a les troupes de secours! Pasteur et conseillers de paroisse sont avertis et viennent chercher les enfants pour les amener directement à la soupe dans le pré de la cure. Bon, avec Speedy c’est moins pratique en voiture, donc ensemble avec une monitrice je fais le trajet avec lui à pied: assez fatiguant, ce dernier bout par la grande route! Mais comme toujours, le coordinateur – c’est Jean-Claude, cette fois – a déjà tout installé et préparé.
Quelle surprise de voir Maurice et sa femme, que j’ai connus quand j’étais pasteur-stagiaire à St. Laurent, il y a plus que 20 ans!
Samedi il fait grand beau. Quand je sors de la roulotte je vois deux hommes qui me regardent avec curiosité et aussi un peu de méfiance: «Vous faites quoi, là?!» J’explique, et le plus jeune, qui se présente comme Daniel, trouve super mais m’annonce que je suis «dans un coin mort, ici, y a personne qui passe. Surtout maintenant, avec tous ces travaux…»
Oui, c’est vrai, mais maintenant je suis plantée ici…
Il a une idée: «Je vais partir à la décharge, je reviens et je prends des copains et l’apéro avec!»
Ainsi fut-il… L’apéro tourne en barbecue improvisé, avec les copains et les filles de Daniel. Dimitri, le pasteur tout neuf de la paroisse, se joint pour le repas, et on est une joyeuse dizaine à discuter, de tout mais ensuite aussi de Dieu: qu’est-ce que ça veut dire de croire en lui? Quand est-ce que ça devient sectaire, quand est-ce que ça reste tout mou et sans aucune vraie conséquence? Comment trouver son chemin?
C’est vers 17 h. qu’on se quitte, c’était un apéro plutôt prolongé mais quel plaisir on a eu!
Le soir je reste un bon moment à la cure: Dimitri et moi partageons une même fascination pour C.S. Lewis, et puisqu’il n’y en a pas beaucoup en Suisse qui ont lu autre chose que Narnia, c’est super de pouvoir parler enfin avec quelqu’un qui non seulement connaît ses autres œuvres mais a fait son mémoire là-dessus!
Dimitri et Anne-Marie Droz, diacre, étaient déjà venus au tipi à Hermenches pour préparer ensemble le culte des familles de ce dimanche, et c’est tant mieux, car plus qu’une centaine d’enfants et d’adultes se sont installés dehors dans la cour. Après une courte introduction tout le monde part dans des ateliers pour dessiner sur un bout de tissu quelques mots (ou un dessin) pour dire merci à Dieu – pour demander de l’aide, pour soi-même ou quelqu’un d’autre – pour demander pardon – ou pour simplement confier à Dieu quelque chose de privé, dans le silence.
Ces petits drapeaux seront ensuite fixés sur la roulotte et vont voyager avec moi tout le reste de l’automne.
Tous ceux qui peuvent restent manger dans le pré, et c’est si sympa et convivial!
24-26 septembre: Peney-le-Jorat
Le trajet étant vraiment trop long pour mes genoux qui font très mal, Bernard est venu chercher Speedy chez M. Nicod pour faire déjà un bout de trajet avec Catherine, une amie en commun. Je les rencontre à Lucens, où je reprends le flambeau/l’âne, tandis que les deux partent pour Peney pour planter le tipi.
Le temps se détériore rapidement, et âne, chien et pasteure entrent dans la ville de Moudon trempés et frigorifiés. Je cherche un café, il y en a un en face, j’attache Speedy à une fontaine dehors et veux me mettre avec le chien au sec dedans, mais Speedy n’apprécie pas et commence à braire avec une telle férocité que les gens sur la terrasse couverte ont pitié:
«Mais prenez-le ici!» – «Oui, mais les crottes…!» – «Ca fait rien, on les ramasse ensemble!»
Sous une telle pluie de solidarité j’ose prendre Speedy avec moi, sa satisfaction est palpable. Bien sûr les mêmes questions reviennent: qu’est-ce que je fais, et comment et, surtout, pourquoi?! Pourquoi je dégouline sur une terrasse ici au lieu d’être bien au chaud dans une maison? Pourquoi je veux ainsi dire quelque chose de ma foi?
Un homme me dit qu’il ne s’intéresse ni à Dieu ni à l’Eglise, mais que ça le marque et l’interpelle que j’aille ainsi jusqu’au bout de ma foi.
J’hésite un peu: il a peut-être une image un peu idéale de ma foi, non? Il y en a tant d’autres qui vont jusqu’au bout de leur foi, mais c’est souvent davantage derrière les coulisses…
La discussion est en tout cas chaleureuse, je distribue les cartes, je les invite à Peney pour un café…On me dit que probablement on ne va pas venir, mais c’est sûr qu’on va regarder sur le site internet d’Evangile-en-chemin!
Le trajet de Moudon à Peney est long, ennuyeux, froid et mouillé. Mais voilà la voiture de Bernard qui vient me chercher; je prends le volant tandis que lui prend Speedy pour le dernier bout.
Sur place j’installe le matériel avec Catherine, qui reste manger le soir. On voit bien que c’est fin septembre: la nuit tombe vite, et il fait froid.
Quand je téléphone au numéro qu’on m’a donné pour ma douche, personne ne répond.
Je ne sais pas comment faire: il me faut une douche pour le dos et les genoux, sinon les douleurs deviennent graves – mais comment faire? C’est peut-être un peu lâche, mais je n’ose pas aller sonner à une des portes comme ça, la nuit tombée… Je me vois déjà: «Bonsoir, je suis pasteure, oui c’est vrai, un peu différemment… Est-ce que je peux prendre une douche chez vous?»
Là, une voiture arrive, un homme sort, je cours vers lui:
«Monsieur, Monsieur, pouvez-vous m’aider?!»
Silence dubitatif, puis assez sèchement:
«Ca dépend – qu’est-ce que vous voulez?»
Je ne suis pas surprise de sa méfiance, dans l’obscurité il voit juste quelqu’un courir depuis une vague roulotte et une tente, ça fait sûrement bizarre…
«Je suis pasteur, en chemin, vous avez peut-être entendu parler?»
«Non, l’église, c’est pas mon truc.»
Mais quand j’explique mon problème, tout change; et puisque chez lui la douche est occupée et le sera encore un bon moment, il m’indique le voisin, puis change d’idée et va lui-même, pour revenir vers moi après et me dire que c’est ok, il a tout réglé.
Je lui dis merci: «D’autant plus que l’église n’est pas votre truc…!»
Il me répond tout de suite: «Ce n’est pas parce que ce n’est pas mon truc que je ne pourrais pas vous rendre service!»
Beau, ça…!
Très chouette partage chez les Gavillet qui m’ont offert leur douche et un thé ensuite.
Cette nuit il fait très froid. Bernard avait mis une couverture en poil de chameau dans ma voiture, «au cas où». J’avais rigolé: on est juste fin septembre! Mais à 2 h. le matin je commence à être glacée, et je vais la chercher, cette couverture! Quand je me lève à nouveau, comme toujours à 7.00, je comprends pourquoi: l’eau dans la gamelle du chien a gelé, le tipi aussi: quand je l’ouvre, ça craque omineusement. J’avais oublié qu’on est au-dessus de 800 mètres, à Peney…
Chaque week-end a sa particularité. Ici je reçois beaucoup de dessins des enfants, je dois faire une nouvelle couronne de ficelle dans le tipi pour les suspendre, car la première est déjà toute remplie!
Pas mal de passages. Dimanche je fais le culte à l’église, ce qui est exceptionnel: Evangile-en-chemin offre autre chose justement que les paroisses, et ne veut pas marcher sur leurs platebandes. En plus, je dois rester au tipi pour les visiteurs, mais ce dimanche les deux pasteurs sont en camp de jeunes, et le tipi est juste à côté de l’église; alors c’est bon aussi de faire une exception, de temps en temps!
Chouette discussion ensuite sous le tipi avec quelques participants au culte. J’ai le plaisir de retrouver Dany Schaer, la journaliste du journal de Moudon et du Gros de Vaud, dont j’ai fait la connaissance l’année passée à Palézieux. Je retrouve d’autres visages connus, pas vus depuis longtemps… Je mange chez la voisine, la journée passe vite et c’est déjà l’heure de tout remballer.
1-3 octobre: Brétigny
Ouf, il fait beau! Mais le trajet depuis Villars-Mendraz (c’est encore une fois le syndic, M. François Cornu, qui a logé Speedy!) est long aujourd’hui, et surtout, c’est du goudron pour la plupart, mes genoux détestent…
Speedy est de mauvaise humeur aujourd’hui – ou est-ce moi? Il ne veut pas avancer, et fait plutôt marche arrière qu’avant. Je tire, je pousse, rien à faire.
A Bottens je découvre un café et je m’arrête pour un chocolat chaud. Deux hommes m’accueillent, m’invitent à leur table, m’invitent pour le chocolat, on discute, je serai encore plus tard à Brétigny, mais tant pis: je déclare toujours haut et fort que j’ai du temps, alors, faut tenir parole!
Mais quand je pars enfin je suis vraiment pressée; c’est qu’on a le groupe de soutien à 19h., et là je ne peux pas me permettre de ne pas être à l’heure, ces gens se donnent beaucoup de peine pour venir, alors hop, Speedy!
Speedy me regarde avec condescendance et ralentit à 1 km à l’heure. Exprès? Est-ce qu’il sent ma nervosité? En tout cas, le trajet n’est pas drôle et quand j’arrive à Brétigny je suis lessivée. Mais, grâce à une conseillère de paroisse qui vient à ma rencontre et m’amène vers ma voiture, je suis à l’heure pour le groupe.
Il fait froid sous le tipi, tellement froid que nous nous échappons au café du coin pour dégeler.
Mais la nuit ça va, le chameau fait partie de l’équipement standard roulotte maintenant.
Matin splendide: à 10h. Daniel Rouzeau, le pasteur, arrive avec les enfants. On joue l’histoire de Balaam, Speedy fait l’arrière-plan, on rit, on découvre. Les enfants vont revenir le dimanche, pour le culte de l’offrande. Il y a beaucoup d’enfants qui passent, ce week-end, et beaucoup de promeneurs de chien. Une longue discussion se développe avec deux d’entre eux, et ils reviennent le dimanche.
Il y a du monde pour le culte le dimanche dans la grande salle à côté. Je parle du tri à faire dans les «bagages» de la vie quand on se concentre sur l’essentiel; Daniel et les enfants racontent l’histoire étonnante de quelqu’un qui est parti maudire un peuple et qui, grâce à l’intervention de Dieu à travers un ange et à travers un âne (oui, c’est dans la Bible, Nombres 22!), finit par le bénir.
On mange une soupe qui est trop bonne pour partir, mais il y a du monde autour du tipi…
Visite surprise d’un oldtimer rempli d’un nombre impressionnant de jeunes filles: c’est la fête à l’une d’entre elles, et son grand-papa a amené tout ce beau monde pour un tour en voiture. Classe! Ils viennent regarder le tipi, on échange, je donne les cartes, on se dit à bientôt.
Aude, de mon groupe de soutien, est là presque tout le dimanche, et quel plaisir de la retrouver, d’avoir un peu de temps pour partager; elle est maintenant pasteur-stagiaire à Yverdon, et ça change la vie!
8-10 octobre: Echallens
Petit trajet facile, depuis chez les Jaquemet de Béthusy, qui ont logé Speedy pendant la semaine. Il fait beau et doux, j’arrive à Echallens en chantant; le tipi est déjà là depuis jeudi, car une journaliste et une photographe du Temps avaient pris rendez-vous, et sans roulotte et tente à l’arrière-plan ça aurait fait un peu nu.
A ce moment-là j’ai aussi revu Alain de Dizy, quelle bonne surprise! Il était en train de changer les batteries du tracteur…
C’est un week-end rempli de visites, ici. Rempli de longues discussions, dans une tente heureusement chauffée par une génératrice. En tout cas jusqu’au moment où il n’y avait plus de benzine. Mais Bernard s’en occupe…!
Je suis si contente de toutes ces personnes venues prier pour un lieu d’hiver. Car on n’avait pas planifié cette heure avec beaucoup d’avance, comme l’année passée, à St. Loup. On avait un peu oublié… mais voilà, l’hiver approche, et on n’a toujours aucune idée où Evangile-en-chemin prendra ses quartiers d’hiver.
Alors – proposition de Bernard – on prend maintenant un moment pour écouter, pour prier, pour demander à Dieu s’il a quelque chose en tête, et si oui, qu’il nous le montre…
Comme à St. Loup, ça part un peu dans tous les sens, après la prière je ne suis pas plus au clair qu’avant. Une ferme paisible, un chemin qui y mène…? Une gare, un wagon de train…? A prendre à la lettre? Symboliquement? Mais on a tout remis à Dieu, alors…
… alors, c’est bon; comme l’année passée, un week-end après la prière pour un lieu d’hiver on l’a, ce lieu d’hiver, à Echallens même! Mais ça viendra sous le week-end prochain…
15-17 octobre: Bioley-Orjulaz
Je prends Speedy chez M. Annen qui s’est occupé de lui, et j’entame la dernière étape.
La dernière! Mais c’est peut-être pas si mal: il fait vraiment froid maintenant, l’humidité garde les gens chez eux, le tipi est chauffé mais reste davantage fermé, les bouillottes pour la roulotte (merci Muguette!)deviennent indispensables, bref, Evangile-en-chemin a besoin d’un lieu fixe et plus facilement chauffable.
C’est beau de pouvoir finir l’étape de l’été ici, chez Jacques et Muguette Gachet. C’est ici que j’ai décidé de rester en Suisse, dans le canton de Vaud, car normalement j’étais à Lausanne pour une année, dans le cadre d’une bourse d’échange entre l’université de Göttingen, où j’étudiais, et celle de Lausanne. Mais il manquait des pasteurs dans le canton, et le doyen de la faculté à l’époque, Pierre Gisel, m’avait demandé si je pouvais envisager de rester…
J’avais dit: ok – si on accepte mes examens déjà passés – et si je peux faire un temps d’essai quelque part dans un endroit un peu paumé du canton, pour voir ce que ça donne.
C’était ici. L’accueil fantastique des gens m’avait encouragée de rester en Suisse. Et je m’étais liée d’amitié avec les Gachet. Chez qui je loge maintenant, 24 ans après, avec une roulotte et un tipi, un âne et un chien!
Plein de monde, ce dernier week-end. Dans et autour du tipi, mais surtout dans le garage à côté, dimanche, où nous vivons l’envoi du camp de catéchumènes avec Sylvie Dépraz: 60 ados et une quarantaine de parents, venus pour chanter, entendre des témoignages de foi (et de questions et de doutes!), et pour partir aux Diablerets avec, on espère, quelques questions et quelques réponses dans le cœur. Et surtout, on espère, avec l’envie d’en savoir plus sur ce Dieu étonnant, vivant, qui n’est pas comme on voudrait, qui ne se laisse pas mettre en moule mais qui est réellement présent dans le monde et veut aussi l’être dans nos vies.
Puis la joie d’avoir un coup de fil de Marinette de Crissier: c’est bon pour le LEB!
C’est bon pour le LEB?!
Mais oui. La prière! Pour un lieu d’hiver!
Ce jeudi, j’étais chanter au CHUV avec ceux de mon ancienne chorale qui avaient lu le mail envoyé un jour avant, et qui pouvaient venir pour un moment de chant avec Jean-Claude, un ancien membre du chœur, très gravement malade.
Après ce moment très émouvant, Marinette, du chœur, se rapproche de moi: «J’ai entendu dire par Daniel (aussi du chœur, et qui avait été présent pour la prière à Echallens) que vous cherchez à atteindre le directeur du LEB – c’est mon cousin, veux-tu que je lui demande?»
Oh oui!
Alors elle a demandé, et M. Ulysse Gachet trouve l’idée bonne et nous met non seulement deux wagons à disposition, mais en plus, ce vendredi qui va suivre, toute sa gentillesse, plus celle de son responsable technique, M. Chopard, plus toutes sortes de bonnes idées et de services… Quel accueil, quel cadeau!
Jacob et Marguerite Geiser, «les amis des ânes» de la Chaux-d’Abel, ont pris le camion et vont partir avec Speedy. Moment un peu difficile pour moi; mais je vais leur rendre visite avant le printemps!
Ainsi ce week-end se termine dans la reconnaissance pour l’étape du printemps à l’automne, pour toutes ces personnes qui ont donné un ou plusieurs coups de main, qui ont logé Speedy, qui sont venus discuter, qui ont osé ouvrir leur cœur, qui ont amené à manger, qui ont… Complétez vous-mêmes – la liste est longue… Que Dieu les bénisse!
Ainsi ce week-end se termine dans la curiosité de ce que va donner l’hiver, à la gare du LEB à Echallens. Comment on va vivre cela? Qui va venir?
Que Dieu les bénisse déjà!
Hetty Overeem, pasteure d’Evangile-en-chemin