Etape à Saint-Loup


Etape à Saint-Loup (20 au 30 août)

Qu’est-ce que j’ai de la chance avec le temps, cet été ! Encore un week-end rayonnant, quoique plus froid, et je dois mettre plusieurs couches avant de m’endormir dans ma roulotte, surtout après avoir discuté jusqu’à 11 h. le soir. Frigorifiée mais contente.

C’est un luxe d’avoir des toilettes et des douches à côté, ça n’a l’air de rien, mais on apprécie tellement après les lavages avec un bidon dans la tente-WC…

Avec le groupe de soutien, nous avions prévu une rencontre de prière et d’écoute avec tous ceux qui ont fait un bout de chemin avec nous, en parlant du logement, de l’accueil… à la chapelle de la communauté (bâtiment si étonnant et lumineux !) Beaucoup n’ont pas pu venir, mais nous sommes quand même une vingtaine pour remettre la question du lieu d’hiver à Dieu : puisque Concise est exclu (terrain agricole + activité publique = non). Nous cherchons un autre lieu, mais aussi des idées, comment le projet pourrait-il continuer au mieux en hiver ? L’âne rentrera chez lui dans le Jura, la roulotte et le tipi sont moins accueillants quand il fait -5 degrés…

Le syndic de Pompaples, qui m’a si sympathiquement reçue à St. Loup, m’avait déjà donné quelques idées ; d’autres suivent…
Ensemble, cette petite communauté disparate que nous formons, constituée de gens rencontrés en cours de route, quelques sœurs de St. Loup… nous partageons, prions, essayons d’écouter Dieu. D’autres arrivent, se joignent, ça fait chaud au cœur. On se met d’accord : on va tester plusieurs possibilités, toutefois l’accent sera mis sur l’effort d’être proche des gens, dans ou près des villes, dans des gares… et pourquoi pas dans un wagon de train ?

Je suis émue de voir tout ce monde, de cet immense privilège aussi de pouvoir donner une bénédiction personnelle à tous ceux qui la souhaitent, au nom de ce Christ qui nous rassemble – et nous met en route.

Le soir, je ramène Speedy chez M. Fürst à La Sarraz ; il fait déjà nuit et je me fais des soucis en quittant les dernières lanternes – faut pas louper le croisement – quand des anges viennent pour éclairer ma route. Deux anges en voiture venant d’Orbe, qui arrivent pile au moment où je commence à avoir un peu peur et qui, très gentiment, m’accompagnent jusqu’au manège.