Eté et automne 2012


Evangile-en-chemin : Echo du jeûne et de la prière du Jeûne Fédéral à la cabane au Flon

Ce n’était pas prévu, mais il me semble bon de vous donner un écho de cette journée au Flon. –  Jeûne, attente, prière d’écoute
de Dieu au milieu du brouhaha de cette station-métro, des cris des gens qui courent, des sifflements des freins du LEB qui arrive…   « Mais ça ne va pas », plusieurs personnes m’ont dit. « Comment peux-tu écouter Dieu dans le silence là-bas ?!
C’est impossible pour moi, je dois me retirer dans un lieu tranquille pour ça… »

Ok, mais ici c’est le Flon, et le Flon est ce qu’il est, la réalité est ce qu’elle est, et Dieu a tellement aimé cette réalité qu’il a donné son Fils unique… Alors peut-être qu’il a très envie d’être accueilli particulièrement ici. Car le Flon, c’est chez lui.

D’être accueilli par le groupe si diversifié que nous formons ce soir. Gens d’Eglise, gens moyennement Eglise, gens pas du tout Eglise… et même gens effrayés de l’Eglise, sur la défense. Ensemble, un moment, à l’écoute de Dieu, pendant trois temps de
silence, intercalés par les textes du matin (voir le site www.evangile-en-chemin.ch sous l’onglet « textes des trois
rencontres »). Ces textes forment, avec la prière de Nicolas de Flüe, la base d’Evangile-en-chemin.

A l’écoute de Dieu : du Père qui nous a désirés et qui nous désire, qui veut nous (re)planter dans la terre de son Amour ; du Fils, notre Sauveur et Ami, qui veut nous enraciner en lui ; de l’Esprit qui veut nous entraîner dans la Vie Nouvelle de Jésus et la joie et la liberté qu’elle implique. Trois temps de silence, d’abord pour accueillir ce Dieu dans notre cœur ; ensuite pour l’accueillir dans son Eglise ; enfin pour l’accueillir au Flon.

Comment ça, l’accueillir ?! Il est déjà présent, non ?  Oui, et il aime être accueilli en tant que tel : celui qui est présent, mais qui est assez humble pour se réjouir d’être accueilli, reconnu, de recevoir une place. Sa place (Je prends déjà les mots utilisés lors du partage, voir ci-dessous). Au centre.

Cela détermine justement notre temps d’écoute : on ne va pas demander des choses à Dieu, même pas de bonnes choses. On ne va pas lui demander de nous diriger vers des projets pour son Eglise. On va juste … le laisser être là, juste être disponible devant lui, le cœur simple et les mains ouvertes.

Après ces trois temps de silence nous mettons ensemble ce qui nous habite, ce qui nous a traversé la tête et le cœur avec un peu d’intensité, de persistance : ce que Dieu a peut-être posé dans notre cœur. En essayant de faire le tri : maintenant
il ne s’agit pas de dire nos idées, projets, désirs. Mais ce que Dieu a peut-être mis  –  dans notre cœur. Le cœur des membres de
cette petite communauté éphémère d’une soirée ; si peu conforme à l’idéal (ou l’idole) qu’on peut avoir en tête en rêvant de ce que ça pourrait/devrait être l’Eglise de Jésus-Christ… Cette communauté fragile où les gens arrivent au plein milieu de la rencontre, où les gens partent aussi au plein milieu en sachant qu’ils ont cette liberté de partir –  et de revenir !

Voici ce qui a été dit lors de ce partage. Qui sait, d’autres vont peut-être se reconnaître là-dedans :

– Etre accueil. Avoir confiance ; même si ce qui se passe est petit. Peut-être ça suffit

– Etre fidèle à toute la parole/Parole de Dieu : par amour pour lui et pour notre    prochain

– Aimer – être proche. De ceux « dehors » et de ceux « dedans »

– Dieu accueilli au Flon : « Je suis là ! Mais toi, es-tu capable de me voir dans celui et celle que tu rencontres au Flon ? »

– Ne pas se relâcher dans la prière

– Partager : tout, dans tous les sens

– Etre humble et simple devant Sa face

– Présence de Dieu : il est là. A nous de l’écouter

– Accueillir Dieu pour lui. Penser à lui pour lui, pas juste pour nous. L’aimer, lui, pour lui-même

– « Prends ta place ! » (notre soif de Dieu, un écho de la soif de Dieu d’être invité ainsi !)

– Voici une nouvelle Eglise…  – Bienvenue à ceux de l’Eglise… !

– Nous sommes invités à bouger ; et à faire bouger ce truc massif qu’est l’Eglise. La question de Dieu à cette Eglise : « Où est-ce que vous me laissez une place ? »

– Etre dépouillés d’idées et d’idéaux, et aller vers les autres. Courir vers les autres ! – mais sans les écraser avec notre Evangile, en s’arrêtant juste avant, en laissant une distance, pour qu’eux puissent faire un pas, leur pas

– « Toi ! » : notre reconnaissance de Dieu et alors notre invitation à Dieu. Juste ce mot qui veut tout dire

– L’accueillir, lui, pour nous libérer de nous, de notre soucis de nous…

– … comme la prière de Nicolas de Flüe nous y invite !

– Etre disponible

Nous lisons ensuite le texte de Matthieu 18, 12-14. Un visiteur l’a proposé ce matin en ajoutant cette réflexion : regardons (et suivons !) ce Dieu qui laisse ses 99 « paroissiens » bien au chaud, pour aller, lui, dehors, à la recherche d’un petit qui s’est perdu. Quelle joie et quelle passion dans le cœur de Dieu : ça serait insupportable qu’un seul se perde ! Faut aller le chercher et le trouver, à tout prix !

Voilà en vrac ce que nous pensons avoir reçu, avec notre cœur à nous ; pas parfaitement branché sur Dieu comme celui de Jésus ! et donc coloré par notre ambigüité humaine.  Mais  en essayant d’écouter le mieux possible.

J’ajoute encore les paroles de quelqu’un qui était en communion « à distance » : Ecouter l’autre, l’aimer, être là.

Il me semble qu’un certain fil rouge se dégage : Dieu nous invite à l’accueillir et à l’aimer pour qui il est ; et
l’autre pour qui il/elle est. Il a une soif réelle (et veut réveiller en nous cette soif aussi) de revenir à une relation plus vraie entre lui et nous, et (alors) entre nous et notre prochain. Il veut prendre sa place. Ce qui implique pour nous d’être dépouillé et ainsi libéré, d’avoir soif de Dieu pour être désaltéré, de nous ouvrir pour le découvrir.

Ceci rejoint (peut-être pas si surprenant que ça !) le fil rouge du jeûne, où la faim du corps souligne une autre Faim en nous, plus profonde, nécessaire pour connaître ce que c’est d’être rassasié dans notre esprit, comme les psaumes en
témoignent : « Mon être tout entier crie vers le Dieu vivant »(84), « Dès l’aube je te désire ; mon âme a soif de toi,
mon corps languit après toi, comme une terre desséchée, épuisée, sans eau »(63), « Tu es Dieu, toi seul ! » (86), « Quand viendras-tu vers moi ? » (101) – et, une fois la source retrouvée, le repos ; peut-être le plus intensément exprimé dans le psaume 131 : « Mes
désirs se sont calmés et se sont tus, comme un enfant sur sa mère. Comme cet enfant, mon âme est sur moi. »

Je ne veux pas récupérer trop vite ce fil rouge du partage par des textes existants, mais je ne peux m’empêcher d’y reconnaître effectivement un peu la tonalité de la prière de Nicolas de Flüe, et aussi la prière de conclusion du matin.
D’abord la première :

« Mon Seigneur et mon Dieu,
enlève-moi tout ce qui m’éloigne de toi.

Mon Seigneur et mon Dieu, donne-moi
tout ce qui me rapproche de toi.

Mon Seigneur et mon Dieu, enlève-moi
à moi-même, et donne-moi tout à toi ! »

Ensuite la
deuxième :

« Tu es bon et patient, tu ne nous laisses jamais tomber, tu nous aimes, alors toi-même tu nous rends justes,
tu veux recommencer une vie nouvelle avec tous ceux qui se sont éloignés de toi  –
dont moi le premier ! Ce que tu désires pour nous, tes enfants, ce
n’est jamais la mort, c’est toujours la vie : tu veux que nous quittions
nos illusions, nos fausses images et les pensées, sentiments et comportements
qui en résultent, pour te chercher et te trouver, toi ; pour t’aimer de
tout notre cœur, te servir en toute liberté, et ainsi nous retrouver et nous
aimer nous-mêmes, et retrouver et aimer notre prochain. »
(Textes des trois rencontres, page 5)

A nous d’écouter encore, de vérifier, de laisser mûrir, et … de nous laisser mettre en route ! De travailler avec ces quelques bribes. Moi, Hetty, j’ai eu l’impression qu’il fallait partager ce qui a été dit. J’espère que les autres ne se sentent pas gênés… Mais il me semble que c’est bon, non seulement de vous communiquer une sorte de fil rouge, mais aussi de vous montrer comment on y est
arrivé…                                                                      Hetty Overeem, pasteure d’Evangile-en-chemin

 

Nouvelles d’Evangile-en-chemin, août / septembre, par Christian Ringgenberg, membre du groupe de soutien

Trop longtemps sans écrire, c’est pas bon. Comment maintenant exprimer tout le vécu de ces derniers mois ?
Pas une ligne depuis le 29 juillet. Serais-je tombé dans les habitudes, le train-train, alors que j’ai vécu tant de moments forts beaux, joyeux, difficiles, accompagnés de quelques «tempêtes» qui forgent les relations et polissent les caractères ! Alors, à la tâche…

Deux étapes exceptionnelles pour moi, Bochuz et Etoy, et un dimanche de Jeûne pas comme les autres.

Bochuz ! Le choc en arrivant devant le portail d’entrée. Qui n’a pas vu ça ne peut se faire une idée de ce
qu’est une vraie prison. Une autre planète, une énorme construction froide, sinistre, moche, des kilomètres de barbelés, des grillages et encore des grillages, partout, aux fenêtres, le long de murs gris et angoissants,
construction déprimante de par son architecture et de par sa fonction. J’ai l’impression que tout est sciemment fait pour être moche. Ça fait peut-être partie de la punition ; ici le beau et le joli n’existent pas. Univers d’enfermement, de séparation des mondes. Venant depuis l’extérieur, je me sens à la fois enfermé et rejeté, plus maître de moi-même, manipulé, animal obéissant. La présence des gardes Protectas, casquette qui cache le regard, bottes militaires, fusil à pompe et chiens au regard insistant, prêts à l’attaque. Cool ! Avec ça, on ne risque rien ! Ça fait bizarre, mais les autres gardiens sont sympathiques, ça ne cadre pas avec l’endroit.

Pauvre humanité, qui montre là son impuissance à gérer ce qu’elle produit. On n’a pas trouvé mieux que de
créer un monde parallèle entre des murs. Que faire de ceux qui ne marchent pas droit ? Comment les remettre dans le circuit ? La question est ouverte depuis que l’Homme a inventé la délinquance.

Paradoxalement, j’ai vécu dans ce monde des rencontres sympathiques, presque par instants une «réunion de potes après le boulot», des regards curieux, ouverts et avenants. Aucuns ne crient à l’injustice, tous ont l’air d’accepter plus ou moins bien leur sort et d’être conscients qu’ils ne sont pas là par la faute des autres. Plusieurs m’ont donné le sentiment de vouloir se
justifier, d’être aussi un peu victime de l’existence, des aléas de la vie, d’un mauvais sort ou d’un mauvais choix. Sincères ? Pour moi, oui. Je peux me tromper, mais j’ai l’impression qu’ils n’ont pas envie de mentir à des visiteurs qui apportent une bouffée d’air du dehors. La plupart parle de leur sortie prochaine, d’un avenir souvent incertain et même un peu angoissant. Souvent
peu ou pas de famille et les amis sont rares et peu sûrs. Méfiance réciproque. Mais l’important c’est de sortir et de s’en sortir. Espoir muet.

Samedi soir, culte. C’est vraiment le plus beau moyen de rassembler des humains. Emotion de voir ces hommes prier, chanter et témoigner du choix d’une carte illustrée apportée par Hetty. Carte qui symbolise l’espoir, la famille, le renouveau, la vie après, le
retour dans la société. L’après culte est émouvant, personne n’est pressée de partir, Hetty, Philippe, Jean-Claude et moi sommes très entourés. Les hommes ont envie de parler et de profiter de chaque seconde de notre présence. La rentrée se fait dans le calme. J’espère qu’ils ont emporté avec eux le message du Christ qui donne espoir à tous les hommes, sans exception.

Expérience riche pour moi, sortir de mon joli monde de «gentils» pour voir que les «méchants» ont la même
gueule que moi parce qu’ils sont aussi des êtres humains. C’est presque un peu vexant et ma fierté d’être honnête en prend un coup puisque ça ne se voit pas sur mon visage ! Je suis heureux d’avoir vu sans juger, sans préjugés.
Conscient que Dieu les aimes comme Il m’aime. J’ai peut-être aussi eu plus de chance que certains dans cette vie, j’ai sûrement aussi écouté Dieu sans le savoir. Si mon chemin m’a conduit à Evangile en chemin et non dans un cul-de-sac, je sais maintenant que j’ai suivi la voie que Dieu m’a tracée depuis qu’il m’a fait. La révélation de Dieu en moi (Pentecôte) et ma visite
dans ce lieu sinistre m’ont donné une explication de mon chemin de vie. Des erreurs et des errements, j’en ai eu ma dose, mais Dieu m’a toujours guidé sur un chemin que j’ai suivi de façon plus ou moins droite. C’est grâce à ce Guide que je ne suis jamais allé à Bochuz !

Le Jeûne fédéral, c’était pour moi synonyme de gâteaux aux pruneaux et d’un week-end à rallonge. Cette année
ça change ! J’ai beau avoir l’habitude du changement depuis Pentecôte 2011, je ne me fais pas à cette habitude ! Ce Dieu qui me bouscule parfois, comme Hetty, m’empêche de tomber dans l’ordinaire de la vie courante.

Maintenant, ici à la cabane, nous sommes appelés à l’écoute de Dieu. Toujours  vouloir absolument un dialogue avec Lui ?
Non, il faut aussi prendre le temps de ne rien demander mais de simplement attendre. Etre à disposition de Dieu juste pour Le recevoir dans notre cœur.
C’est l’attente, l’espoir qu’Il se manifeste tout en sachant qu’Il n’est pas systématiquement «à notre disposition». C’est juste
beau.

Ce n’est pas ordinaire de vivre un aussi beau moment de partage de Foi en étant à la fois dans la paix de la cabane et dans le chaos sonore du quai du LEB. Avec Dieu et avec les autres en même temps. Le temporel et le spirituel, deux mondes séparés et pourtant inséparables.
Ces gens qui entrent et qui sortent de la cabane au gré de leur envie pourraient passer pour des gêneurs, des perturbateurs. Non, ils ont leur rôle. Certainement sans qu’ils s’en rendent compte, ils sont le symbole de ce va et vient entre ces deux mondes. Oui, Dieu a vraiment pris sa place !

 

L’Espérance, c’est beau, ça va avec la Foi et l’Amour ! Nous avons trouvé cela à Etoy un week-end de septembre. Un beau temps déjà un peu automnal avec son humidité et sa fraîcheur matinales, un parc de verdure et de fleurs, tout est accueillant…oui mais, il
parait que c’est une institution pour malades mentaux ! Vous savez, ces gens bizarres avec qui on ne peut que difficilement communiquer, ils ne savent pas parler comme nous, ne savent pas lire ni écrire et s’expriment parfois de façon totalement incompréhensible avec des bruits et des gestes venus d’ailleurs. Quelle galère pour le «normal» que je suis ! C’est bien pour
Hetty et Evangile en chemin que j’accepte avec un peu de trépidation d’aller planter le tipi sur une autre planète (tiens, comme à Bochuz !).
Heureusement, il y a Florence (pasteur de l’institution). Elle se sent ici comme un poisson dans l’eau et parle à ces gens comme à moi. Ben ça, ça rassure !

Donc, communication il peut y avoir. Du coup, ces gens ne sont plus bizarres pour moi mais seulement différents. Eux aussi, ils me sourient, à leur façon, ils me tendent la main, me parlent. Leurs mots n’en sont pas, c’est leurs yeux qui me parlent, leurs visages
parfois déformés ont une expression de curiosité, ils voudraient me dire quelque chose, attirer mon attention. Je les regarde dans les yeux, serre leurs mains, quelque chose passe et se passe. Merci Seigneur.

C’est émouvant et bouleversant, on communique ! Et de cette façon, ça a aussi son avantage, on dit moins de conneries !

On se parle avec le cœur, le regard, les gestes. Ceux qui ont assisté au montage du tipi reviennent le samedi matin accompagnés de pleins d’autres que Hetty accueille comme elle aime le faire. Grâce à Hetty et Florence, je me sens de mieux en mieux.

Ce n’est pas juste accepter ce monde et pouvoir le supporter. Non, c’est à nouveau un cadeau de Dieu que je n’avais pas compris avant. Maintenant, je commence à prendre toute la mesure de ce cadeau. Mais…

Gros souci : comment faire les rencontres du tipi avec des gens qui ne parlent pas, ne lisent pas et chantent certainement encore pire que moi !

Il y a Dieu, Florence, Hetty et nos invités. Et tout ça fait que ces rencontres sont certainement les plus émouvantes que j’ai connues à Evangile en chemin. Quand on danse comme David, ça perturbe un peu Barou qui voudrait aussi participer, mais heureusement Hetty veille et me nomme garde-chien. Quelle promotion !

Les moments de silence et les prières sont d’une immense intensité d’émotions. Dieu veille sur eux et sur nous, sa Présence est si forte qu’en ces instants nous sommes tous identiques et égaux. Ne plus de normaux ou de pas normaux, seulement des enfants de Dieu aimés par Lui et bénis par Lui.

Merci Seigneur de nous aimer tels que tu nous as faits. Merci d’avoir permis que moi aussi je les aime et les vois avec mon cœur. Emmène-moi encore vers ces gens un peu oubliés, un peu méprisés parfois, ces «différents» ; montre-moi encore toutes ces belles personnes et toutes ces belles choses à aimer en ton nom.

WEEK-END 8-9 SEPT. à ECUBLENS PAR LUDOVIC PAPAUX

Vivre un week-end autour du tipi, célébrer les trois rencontres
quotidiennes et entrer dans la liturgie copte Agbia, c’est ce qu’a vécu un
petit groupe de jeunes de l’Ouest lausannois les 8 et 9 septembre.

 

Plantés dans le champ de Jean-Claude Clerc à Ecublens, les tentes, le
tipi, la roulotte… et l’âne n’ont pas manqué d’attirer l’attention du
voisinage.

Nombreux étaient les passants qui se sont arrêtés, d’abord étonnés,
puis intéressés.

 

Et les jeunes ? Ils étaient là pour en apprendre plus sur ce Dieu
dont on parle dans les rencontres du tipi. Père, Fils, Saint-Esprit… mais qui
est-il ce Trois-en-Un ?

Les moments de prière tous ensembles et les enseignements de Hetty ont
permis une réelle rencontre avec ce Dieu. Et tout cela dans la bonne humeur,
toujours !

 

Les jeux autour du tipi, la promenade jusqu’au lac, essayer de parler
en néerlandais à Barou, un feu de camp dans la soirée. Tout était réuni pour
passer un bon moment !

 

La découverte de la vie simple, manger simplement, dormir simplement,
vivre tout simplement en recherchant l’essentiel.

Avec un budget serré, les jeunes ont eu pour mission de préparer « un repas presque parfait ». Cuisiner sur un réchaud de camping n’est pas toujours une mince affaire, mais le repas était … presque parfait !

 

Puis il y a eu un petit moment de panique avec Speedy qui s’est couché
et ne se relevait plus… Peut-être des herbes dans le pré de Jean-Claude qui ne
lui convenaient pas ? Heureusement les « plantes du Suédois »
l’ont aidé à reprendre du poil de la bête.

 

Ce temps de joie et de découverte s’est terminé par une célébration
avec la Sainte Cène et une bénédiction personnelle pour chacun.

 

Chaque jeune est reparti avec la liturgie d’Agbia, pour pouvoir y
retourner : dans la vie de tous les jours on a besoin de se replonger dans
les sources !

 

Ludovic Papaux, responsable du ministère « jeunesse » dans
l’Ouest de Lausanne, et étudiant en théologie