Non, je ne veux pas dire que Dieu a permis le corona-virus pour nous arrêter.
Mais je crois que Dieu nous appelle à en faire quelque chose, mieux, de laisser Dieu nous transformer – oui, aussi par ce virus, comme par toute notre réalité.
Alors, nous en faisons quoi? Mieux : Dieu nous transforme comment ?!
Je ne veux surtout pas parler à la légère. Je connais des gens qui sont à l’hôpital. J’ai peur, je prie. Je tremble pour les camps des réfugiés. Je prie Dieu pour Sa protection sur ceux que j’aime… et ceux que je ne connais même pas.
J’étais moi-même au CHUV pour être testée, j’ai passé par une salle d’attente à l’autre, pour arriver enfin dans un box dont je ne pouvais même plus sortir.
Mais pour finir c’est mon pneumologue qui a fait le test : négatif. Or, je sais que je suis une personne à risque, je viens de sortir péniblement d’une pneumonie.
Mais je me pose la question : que fais-je, que faisons-nous du coronavirus, pour que notre Dieu puisse le transformer en quelque chose de bon? Puisque c’est ça qu’il a promis? (Romains 8, 28 )
Est-ce que moi, Hetty, je suis d’accord de Lui dire : « Oui, je te crois, tu es le Premier qui décide, mon corps, comme mon âme et mon esprit, sont entre Tes mains, sont vraiment Ton affaire?
Est-ce que je suis d’accord de perdre, l’un après l’autre, mes points de repère, mon système de sécurité, ma presque-garantie d’être bien soignée au bon moment?
Est-ce que je suis d’accord de laisser à Dieu aussi le soin pour une petite créature dont je suis responsable et qui d’ailleurs ne va pas bien? Qui c’est qui va prendre soin de lui lorsque je dois tout à coup partir à l’hôpital …SI je peux partir à l’hôpital ?
Est-ce que Dieu devient vraiment l’ultime Réalité dans ces moments-là?! Ou est-ce que je dois absolument garder tout le contrôle moi- même, étant la seule personne fiable?
Et, pour poser la question plus collectivement ( il va de soi que je ne parle pas ici des soins à donner, des relations à soigner, des infrastructures à garder etc.) :
Est-ce que nous sommes arrêtés … pour devenir presque encore plus actifs, mais simplement d’une autre manière?! En passant par l’écran … En ne loupant surtout aucune info … En planifiant et organisant juste autrement?
Je ne veux pas dire que c’est mauvais …
Je veux dire qu’il me semble que ça ne correspond pas à ce désir sur le coeur de Dieu, que nous nous arrêtions VRAIMENT.
Mais qu’est-ce que ça veut dire, s’arrêter vraiment?
Je crois que ça veut dire que nous nous arrêtions AVEC Dieu DEVANT Lui, en Lui disant :
« Seigneur, enfin venu le moment où je m’arrête. Je ne te demande rien. Je ne te prie pas d’abord pour les autres ou pour moi-même, même si c’est super important.
Seigneur, je te cherche juste Toi, pour Qui tu ES. C’est le moment. Viens! Viens habiter mon coeur, mon être, ma vie, mes peurs. Viens être là, viens être Toi. J’ai soif de Toi, je te veux, Toi. Je ne te demande plus de faire quelque chose ou de donner quelque chose ou de dire quelque chose ou de changer quelque chose. Ça vient après !
Là, sur le moment, je te demande juste d’être qui tu es, de prendre ta place, toute la place pour une fois. Et je me réjouis, car tu accomplis tes promesses, alors tu viens, tu es là.
Et en Toi j’ai tout ce qu’il me faut. Tu es la Perle plus grande que toutes mes autres perles, pourtant elles sont belles! : ma santé, mes amis, ma famille… Mais je trouve en Toi la plus belle, qui mérite de venir avant toutes les autres, oui, qui mérite même que je les lâche ( Matthieu 13, 44 – 45 ).
Est-ce que j’ose ?
M’arrêter – et juste savoir que Tu es Dieu? Juste te connaitre, Toi mon Seigneur Jésus-Christ, Roi des rois et Seigneur des seigneurs ( Apocalypse 19,16 )?